Quand on vexe quelqu’un, il n’entend plus rien de ce qu’on lui dit. On aura beau essayer de rattraper le coup de mille et unes manières, il est quasiment impossible de lui faire entendre raison.
Se vexer, c’est être blessé dans son amour propre. On a une certaine estime de nous-même et l’autre est en deçà du respect que j’attends de lui. On devrait me traiter de telle façon ce n’est pas le cas. Du coup, plus on se croit important et plus on risque d’être vexé. Plus on est humble et moins il est possible de blesser notre amour propre.
C’est justement ce qui se passe entre Jésus et la femme syrophénicienne. Jésus connaît son humilité et n’a pas peur de prendre le risque de la froisser. La femme est humble et elle entend donc ce que lui dit Jésus, même s’il la compare à un petit chien qui attend de manger les miettes qui tombent de la table.
Cette femme peut avoir la foi parce qu’elle est humble. Elle sait très bien qu’elle ne mérite aucunement que Jésus lui vienne en aide. Elle n’est pas juive, elle n’en a aucun droit. Et cette certitude lui permet de voir ce que peu d’autre ont vu : que Jésus désire ardemment apporter son salut non pas seulement aux juifs, mais au monde entier.
Son humilité ouvre son cœur et son intelligence à la Parole de Jésus. Elle est un terreau fertile pour sa foi. Et sa foi lui permet alors d’obtenir ce que Dieu veut lui donner parce qu’il l’aime et qu’elle ne mérite pourtant pas.