Judas ne sait plus quoi faire avec ce Jésus qu’il s’était mis à suivre. Il ne sait plus quoi faire pour qu’il montre enfin qui il est. Ou peut-être n’est-il pas celui qu’il pensait. Il ne sait plus. Il est plongé dans une grande confusion. Son espérance a disparu et désespéré, il tente un dernier coup. Il va trahir Jésus. Non pas qu’il le haïsse ou lui en veuille. Non pas qu’il lui veuille aucun mal. Non. Judas va trahir Jésus parce qu’il a perdu l’espérance.

Il a perdu l’espérance parce que son attente qui était grande était mal placé. Certains n’ont plus d’espoir parce qu’ils n’attendent rien. Ce n’est pas le cas de Judas. Il attend énormément de Jésus. Il attend une libération définitive et totale. Mais il refuse la manière de Jésus. Il refuse que les choses prennent du temps. Il refuse cette humilité qui se laisse faire. Jusqu’où ira-t-il celui-là à ne pas répondre aux outrages.

Judas ne veut pas attendre le salut qui vient de Dieu et il précipite les choses. Mais ce sont les évènements eux-mêmes qui vont le précipiter dans l’abîme de la mort. Empreint d’un désespoir sans fin, ennemi du fils de Dieu qu’il a trahit, Judas s’en va se pendre.

Pour n’avoir pas mis son espérance en Dieu mais en lui-même et en ses propres plans, Judas a fini par perdre toute espérance et par anéantir le plan de Dieu sur lui. Ayant perdu de vu le salut qui ne vient que du Seigneur, il l’a trahit et s’est retrouvé seul avec lui-même, incapable d’espérer.