Il y a des gens pour qui rien ne va jamais. Et d’ailleurs ce ne sont pas toujours ceux qui vivent les plus grandes misères. Ces personnes passent leur temps à accuser leur entourage d’être la cause de tous leurs malheurs. C’est toujours la faute des autres : « Je suis en colère parce que l’autre m’a énervé. Je n’aide pas parce qu’on ne me dit pas merci. »
Ces personnes-là ne se remettent jamais en question. Elles accusent parce que ça leur permet de ne pas faire leur propre examen de conscience. Elles ont peur de regarder leurs propres limites, leur impureté. Elles ont peur de regarder en face leur propre cœur de peur de se rendre compte que le problème ne vient pas des autres mais d’elles-mêmes. « C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses. » nous dit Jésus et non pas de l’extérieur. Le problème, ce ne sont pas les autres, mais mon incapacité à aimer.
Cela ne veut pas dire que les autres ne sont pas une difficulté et qu’il y a parfois un véritable obstacle à surmonter. Mais cet obstacle à surmonter, justement n’est pas chez l’autre d’abord, mais dans mon propre cœur qui doit grandir et aimer mieux.
Lorsque les saints rencontrent des difficultés, cela devient pour eux l’occasion d’aimer davantage. C’est le cas de Thérèse de Lisieux avec cette sœur insupportable que tout le monde dans le monastère évitait. Lorsque Thérèse a décidé de l’aimer, cette autre sœur a été gagnée par cet amour. Thérèse a d’abord changé son cœur de l’intérieur et ensuite celui de l’autre sœur a été transformé à son tour.