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Couronné d’épines

Tressée d’épines, voici la couronne du Roi de gloire. Les seuls attributs royaux que le Christ a reçus sur cette terre furent un manteau de pourpre jeté pour se moquer de lui, un roseau posé comme un sceptre dérisoire, et cette couronne tressée du fruit même de la malédiction d’Adam, lui qui, après la chute, ne devait plus voir la terre produire que « ronces et chardons ». Voilà comment la création elle-même couronne son Créateur : en lui offrant les épines de notre péché, qu’il transforme en couronne de gloire.
Nous aimerions souvent que le Christ fasse éclater sa puissance, que notre Roi manifeste la splendeur de son règne. Et pourtant, le souverain de l’univers demeure discret, presque caché.
Mais le Christ règne bel et bien. Il règne d’une royauté plus profonde que celle des empires de ce monde. Il est le commencement et la fin, celui en qui tout subsiste. « Tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui », dit saint Paul. Quelle puissance pourrait dépasser celle qui fait être et demeurer toutes choses ? Il est la Tête, la sagesse qui anime tout le Corps, le Roi qui conduit son peuple non depuis un trône lointain, mais en marchant devant lui. « Premier-né d’entre les morts », il ouvre le chemin de la vie.
Car le fils de David exerce sa royauté de manière unique : en donnant sa vie pour les siens.
Ce titre de « roi » évoque pour nous la gloire, la splendeur et le pouvoir. En ce jour, nous contemplons volontiers le Christ en pourpre impériale, sceptre et couronne en main. Pourtant, la seule couronne qu’il a reçue ici-bas fut une couronne d’épines, et son sceptre un roseau fragile. Sa gloire, il ne la tient pas de la terre : elle lui vient du Père. Et c’est dans sa passion que cette gloire éclate. « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie… Glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. »
Le Christ entre dans la gloire en portant la croix, elle est son sceptre. Comme le chante cette antique hymne du Vendredi saint : « Il a régné par le bois, le Sauveur notre Maître. »
Voilà ce que nous annonçons, avec saint Paul : un Messie crucifié, scandale pour les uns, folie pour les autres.
Le mystère pascal embrasse la mort et la vie, la souffrance et la joie, le péché et le pardon. Le Roi de gloire que nous célébrons aujourd’hui garde, jusque dans l’éternité, les marques des clous et de la couronne d’épines. Le péché et la mort sont vaincus, mais les traces du combat demeurent, comme des trophées de victoire.
Ainsi, dans la Passion, la gloire du Christ se laisse déjà entrevoir. Ce n’est pas éclatant comme un éclat d’azur, pas aussi visible qu’une apparition de lumière, et pourtant c’est vrai : le Christ règne au cœur même de la nuit.
Il règne non seulement lorsque tout va bien, lorsque la paix remplit nos vies. Il règne aussi—et peut-être surtout—lorsque le fardeau est lourd, lorsque les pas nous coûtent, lorsque le chemin devient incertain ou périlleux. Il règne dans nos passions, grandes et petites, et c’est souvent dans ces heures-là que son royaume avance le plus profondément en nous. Nos vies ne manquent pas de croix : chacune d’elles est un lieu où Dieu peut manifester sa puissance. S’il règne par le « bois », embrassons ceux que nous portons.
Le Christ n’est pas un roi faible ou humilié, un roi qu’on piétine. Par sa Passion, et dans nos passions, il manifeste la vraie force : la toute-puissance de Dieu, qui n’a pas besoin de frapper du poing pour s’imposer, parce qu’il est l’origine et la fin de toutes choses. Seul celui qui manque d’autorité doit constamment la montrer. Le Roi éternel n’a pas besoin de hausser la voix. Aucune brutalité dans le règne du Christ : seulement la souveraineté douce et irrésistible de l’Amour.
Frères et sœurs, en contemplant aujourd’hui le Christ Roi, couronné d’épines et rayonnant de gloire, nous découvrons que son royaume n’est pas d’abord celui de la force, mais celui de l’amour qui se donne. Approchons-nous donc de lui avec nos propres épines, nos propres fardeaux : il en fera une couronne de vie. Laissons-le régner en nous, non par contrainte, mais par la puissance douce de son cœur transpercé. Alors son royaume grandira—dans nos familles, nos communautés, et jusque dans le secret de nos âmes—comme une lumière qui ne s’éteint plus, comme un buisson d’épine qui fini par fleurir.

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