Durer, endurer et espérer.
« L’ancre de l’espérance ».
Comment ne pas ressentir la fatigue en faisant face aux vagues de la pandémie et à la tempête de la crise politique internationale provoquée par la guerre contre l’Ukraine ?
Depuis deux ans, le fonctionnement de l’École a changé au rythme des contraintes sanitaires. Force est de constater un douloureux sentiment d’isolement et de restriction d’activités.
Quoi faire ? Comment réagir ? Dans la Bible, l’auteur de l’épître aux Hébreux exhorte les chrétiens dans l’épreuve à jeter l’ancre de l’espérance dans le Christ (cf. Hb 6, 19). Le symbole de l’ancre s’accorde bien avec la vertu théologale de l’espérance qui nous fait désirer le bien et le Bien suprême, l’amour de Dieu, au milieu des vents contraires. Une fresque de la paroisse de Notre-Dame du Bon-Port, à Terre-Sainte (Saint-Pierre), illustre de manière artistique le salut offert par Jésus le Christ aux adultes et aux enfants menacés par le naufrage. La Vierge Marie, par son intercession et par son exemple de foi, apporte l’ancre aux navires en danger. L’ancre permet de fixer le bateau au sol, en terre ferme. Jésus est cette ancre qui nous fixe dans le cœur de Dieu pour ne pas être renversés.
Dans l’éducation des enfants, les parents connaissent aussi des tempêtes qui risquent de les déstabiliser : maladie de l’enfant, difficultés scolaires, troubles du comportement … L’expérience prouve que le malheur connaît un terme et qu’il convient de durer, d’endurer et d’espérer. Pour cela, nous avons besoin de jeter l’ancre de notre âme dans le Christ Jésus, nous stimulant les uns les autres, sans déserter les rassemblements de prière (cf. Hb 10, 23-24).
Comme le disait saint Grégoire de Nysse (+395), par la grâce de Dieu « nous allons de commencement en commencement, par des commencements qui n’ont pas de fin ».
Ce qui s’avère impossible pour des forces individuelles devient possible ensemble, quand nous partageons nos savoirs : savoir-être, savoir-vivre, savoir-faire et savoir-devenir.
Des consultants en éducation et en développement proposent quatre objectifs pour l’enseignement des enfants : lire, écrire, compter et faire des projets.
L’École du Sacré-Cœur travaille dans cet esprit. Les enfants apprennent à faire des projets de manière à développer leur capacité à créer en synergie avec d’autres, dans le respect, la confiance en soi, sans oublier la foi en Dieu.
Fr. Manuel Rivero O.P.
Aumônier de l’École du Sacré-Cœur.
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