Rosaire radio Arc-en-ciel, le lundi 1er avril 2024.
Bonsoir chers amis du rosaire,
Nous allons méditer les mystères glorieux du Seigneur dans le rayonnement de la fête pascale de la divine miséricorde.
Faisons le signe de la croix en prenant en main la croix de notre chapelet :
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Credo, Notre Père, 3 Ave Maria.
Premier mystère glorieux : la résurrection du Seigneur.
De l’Évangile selon saint Matthieu 28, 1s : « Après le jour du sabbat, comme le premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent visiter le sépulcre. Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre : l’ange du Seigneur descendit du ciel et vint rouler la pierre, sur laquelle il s’assit. Il avait l’aspect de l’éclair, et sa robe était blanche comme neige. A sa vue, les gardes tressaillirent d’effroi et devinrent comme morts. Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes : « Ne craignez point, vous : je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez voir le lieu où il gisait, et vite allez dire à ses disciples : « Il est ressuscité d’entre les morts, et voilà qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez ».
Dans le tombeau, la dépouille mortelle de Jésus est restée inerte trois jours en attendant de ressusciter par l’action de l’Esprit Saint.
En tant que Fils de Dieu, dans le mystère de la sainte Trinité, Jésus reçoit tout du Père. Il ne fait rien sans son Père. Envoyé par Dieu le Père, Jésus guérit les malades et il accorde le pardon aux pécheurs. La nuit et à l’aube, avant le lever du soleil, Jésus s’entretient cœur à cœur avec son Père, dans une tendresse filiale unique manifestée à Gethsémani : « Abba ! Père ! » (Mc 14, 36).
Avant de transmettre son souffle, dans un cri, Jésus a confié sa vie à son Père : « Père, en tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46).
Pendant trois jours, le cadavre de Jésus embaumé de myrrhe et d’aloès par Nicodème est resté dans le sépulcre préparé par Joseph d’Arimathie (Cf. Jn 19, 38s), sans connaître la corruption.
Sur la croix Jésus a prié. Dieu le Père ne l’a pas abandonné. Dans le livre des Actes des apôtres, saint Luc précise que c’est Dieu le Père qui l’a relevé d’entre les morts ; les apôtres et les disciples en sont devenus ses témoins : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous » (Ac 2,32).
Demandons au Père de Jésus la grâce de la foi en la force de l’Esprit Saint. Demandons à Dieu la grâce d’une bonne mort dans l’attente confiante de la résurrection en union avec Jésus, mort et ressuscité pour nous.
Notre Père. Ave Maria. Gloire.
CD Chants à Marie n°13 Reine du Ciel réjouis-toi. En entier 1’24’’.
Deuxième mystère glorieux : l’Ascension de Jésus à la droite du Père.
Des Actes des apôtres 1, 9s : « Jésus s’éleva et une nuée le déroba aux yeux des apôtres. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvaient à leurs côtés ; ils leur dirent : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
« La pierre qu’ont rejeté les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux » (Psaume 117).
Il est vrai que de nombreuses autorités juives n’ont pas reconnu Jésus comme Messie au point de le livrer à Pilate et à la mort ; mais la résurrection de Jésus manifeste l’amour de Dieu pour son Fils bien-aimé. Ce crucifié devant qui on se voilait la face brille dans la lumière de sa résurrection. Ce passage de la mort à la vie a été l’œuvre de Dieu le Père dans la nuit de Pâques.
Il est bon de faire mémoire de Nicodème, pharisien, intellectuel hésitant à la recherche de la vérité, devenu disciple de Jésus. Les notables d’Israël n’ont pas été unanimes à condamner Jésus. Joseph d’Arimathie, membre du Conseil, a osé demander à Pilate de récupérer la dépouille mortelle de Jésus pour lui donner un ensevelissement digne. Nicodème a embaumé le cadavre de Jésus avec des aromates de myrrhe et d’aloès d’un grand prix. Saint Jean présente Nicodème à trois reprises dans son Évangile : au chapitre trois, Nicodème va à la rencontre de Jésus de nuit pour ne pas être vu ; Jésus l’appelle à renaître de nouveau. Au chapitre sept, Nicodème prend la défense de Jésus auprès de ses collègues Pharisiens qui affirment de manière catégorique que Jésus ne peut pas être le Messie puisqu’il vient de la Galilée et le Messie doit provenir de la descendance du roi David, né à Bethléem. Au chapitre dix-neuvième, saint Jean nous montre Nicodème en train d’accueillir dans ses bras le cadavre de Jésus crucifié. Le sang de Jésus coule alors sur les vêtements de Nicodème. La mort de Jésus purifie et sanctifie Nicodème. Il deviendra par la suite saint Nicodème célébré dans la liturgie, reconnaissant en Jésus le Messie, devenu la pierre d’angle de la nouvelle création, l’Église.
Ne nous décourageons pas sur la route de la foi ; à l’exemple de Nicodème nous avançons d’étape en étape par la grâce de l’Esprit Saint.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Chants à Marie n°13 Reine du Ciel réjouis-toi. En entier 1’24’’.
Troisième mystère glorieux : la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres.
Lecture du livre des Actes des apôtres 2, 42s : « Les disciples se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. »
La foi nous aide à prier au cours de la messe pour bien vivre la Communion avec Jésus mort et ressuscité. La foi nous donne de vivre aussi la communion fraternelle dans la communauté chrétienne : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun », écrit saint Luc dans les Actes des apôtres (Ac 4, 32).
Les baptisés forment un seul Corps avec Jésus ressuscité : le Christ total, Corps dont Jésus en est la Tête et les disciples ses membres, Corps spirituel.
Vivons la Communion avec le Christ et avec nos frères en bénéficiaires de la miséricorde divine et soyons miséricordieux comme Dieu le Père est miséricordieux envers nous.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Chants à Marie n°13 Reine du Ciel réjouis-toi. En entier 1’24’’.
Quatrième mystère glorieux : l’Assomption et le couronnement de la Vierge Marie comme reine des anges et de la création.
De l’Évangile selon saint Jean 14,1s : « Que votre cœur ne se trouble pas ! Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures, (…) ; je vais vous préparer une place. Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez. »
Jésus n’est pas mort pour lui mais pour nous afin de nous délivrer du mal, du péché et de la mort. Il a partagé notre mort. Chaque homme expérimente aussi sur la terre la mort. Pour le disciple de Jésus, la mort représente une attente de la résurrection et l’acte suprême de foi en Dieu.
De la même manière que Jésus a attendu trois jours sa résurrection, œuvre du Père dans l’Esprit Saint, le chrétien attend dans le tombeau sa résurrection, œuvre de l’Esprit du Père et du Fils. Le même Esprit Saint qui a relevé Jésus d’entre les morts relève les fidèles des ténèbres du tombeau. Jésus a reçu l’Esprit du Père en son humanité marquée par la mort pour le répandre sur les croyants : « Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8, 11).
La Vierge Marie, modèle de foi, priera pour nous en ce moment douloureux de la séparation du corps et de l’âme, déchirure qui trouvera sa guérison dans la résurrection, don gratuit du Père. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Chants à Marie n°13 Reine du Ciel réjouis-toi. En entier 1’24’’.
Cinquième mystère glorieux : le Jugement dernier.
De l’Évangile selon saint Matthieu 25, 31s : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. »
L’histoire de l’humanité est marquée par la violence et la guerre. Quel est notre plus grand problème ? Le désir de domination ! me semble-t-il. L’homme cherche à dominer la femme et la femme désire manipuler l’homme. Les riches imposent leur pouvoir aux pauvres. Pour vaincre ces rapports de domination, chaque génération se lance dans des combats dans l’espoir d’améliorer les conditions de vie dans la justice et la paix. Pour dépasser les rapports de domination du capitalisme, des guerres ont fait des millions de morts. Pour mettre fin à l’oppression marxiste, des hommes et des femmes sont morts sur les champs de bataille ou torturés dans des prisons. Malgré ces guerres, les rapports de domination demeurent. La révolution rêvée s’est évaporée dans le temps. Déception et repli sur soi menacent la jeunesse.
La résurrection de Jésus apporte une révolution en profondeur et définitive. La grâce pascale transforme l’homme en lui donnant un cœur nouveau et un esprit nouveau. Il ne s’agit plus de dominer les autres mais de les servir à la suite de Jésus Serviteur souffrant, non violent, mais vainqueur des puissances de la mort.
Changer les structures de domination, c’est bien. Mais tant que le cœur n’est pas converti à l’amour de Dieu et du prochain les rapports de domination demeurent.
Jésus n’est pas venu apporter un nouveau système politique ou un nouveau modèle économique. Il a apporté une nouvelle manière de faire de la politique et de l’économie en partant des malades et des personnes les plus vulnérables qui ont reçu de lui la Vie de Dieu et la force d’aimer.
Beaucoup de personnes ont peur de parler et d’exprimer leurs pensées et leurs sentiments. Il y a la menace des régimes politiques totalitaires et il y a aussi la pression du « prêt à penser », obligatoire par le biais des idéologies, des réseaux sociaux et des opinions publiques souvent façonnées par des lobbys qui travaillent dans l’ombre, et qui nous renvoient aux marionnettistes qui tirent les ficelles derrières des rideaux. Derrière ceux qui parlent et qui menacent il peut y avoir des intérêts politiques ou des visions machiavéliques.
La morale chrétienne repose sur la raison. Quant saint Thomas d’Aquin (+1274) commente la loi naturelle inscrite en tout homme, il n’évoque pas la nature sauvage sans science ni culture mais la loi de la raison qui dit dans le silence de la conscience : « Fais le bien et évite le mal ». C’est pourquoi le Docteur Angélique n’accorde le nom de loi qu’aux lois qui conduisent au bien ; une loi qui conduirait au mal n’aurait pas l’autorité propre aux lois car elle serait tout simplement l’opposé de la loi.
Les chrétiens sont obéissants ; ils obéissent aux lois dont la force s’enracine dans la recherche du bien et non du mal, dans la défense de la vie et non dans des actions de mise à mort.
C’est pourquoi l’Église appelle au sens de la responsabilité. Après les camps de concentration qui ont fait des millions de mort parmi les Juifs, les Allemands se sont demandé : « Comment l’Allemagne riche en culture et en religion a-t-elle accepté le pouvoir nazi et la mise à mort de millions d’innocents ? Pourquoi les Allemands n’ont-ils pas désobéi aux nazis ? ». Les théologiens allemands ont proposé alors de passer d’une morale de l’obéissance à une morale de la responsabilité.
Les disciples d’Emmaüs rêvaient d’une royauté terrestre de Jésus, c’est pourquoi ils marchaient tristes après le Vendredi Saint : « Nous espérions que c’était lui (Jésus) qui allait délivrer Israël ». (Lc 24, 21), disaient-ils.
À travers une longue catéchèse, Jésus leur a fait comprendre que sa mort n’était pas absurde mais mystère de salut comme l’avaient annoncé les prophètes et les Psaumes : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire » ? L’intelligence du mystère du Christ et la grâce intérieure de la foi ont changé leurs cœurs tristes en cœurs brûlants.
Demandons à Dieu de nous accorder des cœurs brûlants d’amour et de foi, témoins de Christ ressuscité et artisans de paix dans la politique et l’économie.
Que le Seigneur nous donne des leaders politiques et économiques qui défendent la vie et la dignité des hommes. Que l’Esprit Saint guide les électeurs dans leur choix de représentants, en se renseignant sur leurs programmes et en exigeant le respect des droits humains.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Chants à Marie n°13 Reine du Ciel réjouis-toi. En entier 1’24’’.
……………………………………………………………..
Prions le Seigneur : Père Saint, que la grâce du mystère pascal de ton Fils Jésus-Christ surabonde en nos cœurs dans la joie de l’Esprit Saint, un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen.
La prière de ce soir a été animée par Lauviette, Marie Johanie, Véronique à la technique et moi-même, le frère Manuel, dominicain.
Bénédiction : Que le Seigneur qui nous a sauvés par sa Croix soit pour nous la résurrection et la vie. Par JC …
CD Chants à Marie n°19. Couronnée d’étoiles.
Liens utiles