Jésus aurait pu répondre aux pharisiens en leur posant la même question : Et vous, pourquoi faites vous ce qui n’est pas permis le jour du Sabbat ? Non pas que les pharisiens faisaient du travail interdit ce jour-là. Pour rien au monde ils n’auraient transgressé les règles du sabbat, mais ils en avaient oublié le sens profond.
En effet, le sabbat, c’est le jour où les hébreux se reposent de leur labeur, mais c’est aussi un jour consacré à Dieu. On ne peut pas travailler parce que on doit tourner notre regard vers Dieu. Or les pharisiens font tout le contraire en tournant leur regard non pas vers Dieu mais vers les autres pour les juger en les épiant pour trouver leurs transgressions du sabbat. Ainsi, ils enferment les autres dans des reproches et s’enferment eux-mêmes dans un regard qui juge sans miséricorde.
Ne pouvez vous donc pas arrêter, au moins un jour de la semaine et vous reposer de vos jugements stériles pour consacrer votre regard à Dieu le créateur de toute chose ? Ce serait un sabbat qui aurait beaucoup plus de sens.
Le sabbat des juifs est devenu notre dimanche. Il est un jour de repos qui est désormais aussi la mémoire de la résurrection de Jésus, la mémoire de notre libération de l’esclavage du péché. Le péché nous enferme dans le reproche. Il enferme notre regard dans le reproche de notre prochain. Jésus est le maître du Sabbat. Il est venu pour nous libérer de l’accusateur. Il est venu pour nous redonner par sa résurrection la possibilité de tourner notre cœur vers un Dieu qui nous aime.