Suis-je un bouc ou une brebis ? Serais-je assis à la gauche ou à la droite du Très Haut quand le Christ reviendra pour juger les vivants et les morts ? C’est une belle question qu’il faut se poser. Et la réponse à cette question est somme toute assez simple si on écoute ce que nous dit Jésus : Les brebis sont ceux qui se mettent au service de leurs frères et les boucs ceux qui ne voient pas leur détresse mais passent à côté sans s’en soucier. Occasion pour nous de faire un examen de conscience et de nous regarder nous-mêmes pour voir si nous avons les cornes de l’égoïsme ou bien si nous avons la belle laine de la charité et du service.
Mais, l’évangile d’aujourd’hui nous donne également un autre enseignement qu’il est bon de ne pas oublier ni laisser de côté. « Ce que vous faites au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous le faites. » Jésus s’identifie à celui qui a besoin d’aide. Faire du bien ou faire du mal à mon frère, spécialement les petits, c’est faire du bien ou faire du mal à Jésus lui-même. Aimer mon frère, c’est aimer Jésus ; haïr mon frère, c’est haïr Jésus lui-même. Quel amour incroyable de notre Dieu qui s’est fait tellement l’un de nous qu’il souffre même dans le plus petit de tout mal qui puisse être fait !
C’est évidemment une raison de plus pour prêter attention à ceux qui sont dans le besoin parce qu’ils sont désormais revêtu de la dignité du Fils de Dieu lui-même. Mais c’est aussi une occasion de rendre grâce au Seigneur qui vient souffrir avec moi chacune de mes souffrances et qui les prend comme si elles étaient les siennes. Parce qu’elles sont désormais les siennes. Ce que je souffre est souffrance du Christ et peut donc être offert avec le Christ à Dieu son Père.
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » dit Jésus sur la croix à propos de ceux qui l’ont mené à être attaché au bois de la croix. Les boucs ont frappé le Fils de Dieu et il leur pardonne. Et nous aussi nous sommes appelés à pardonner de la même manière à ceux qui nous font du mal comme le Christ sur la croix. C’est cela aussi être une brebis, assise à la droite. C’est faire le bien tout autant que refuser que le mal atteigne notre cœur par la rancœur et la haine de ceux qui nous haïssent.
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