Les familiers de Jésus sont ceux qui le méprisent le plus. Ils le connaissent bien pourtant. Ils voient bien qu’il a quelque chose de plus. Ils se demandent même d’où lui vient cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains. Et malgré cela, ils le méprisent et ne croient pas en lui.
Ceux qui ne croient pas ne sont pas ceux qui n’ont pas vu. Ceux qui croient ne sont pas ceux qui ont vu.
Si j’avais eu une apparition, alors je croirais plus fermement ! Si j’avais vécu au temps de Jésus, alors là, oui, je l’aurais suivi sans aucun doute. Si je voyais des miracles s’accomplir, alors je serais un bon chrétien. Si j’étais guéri alors… Si, si, si. Comme on dit, avec des si on mettrait Paris en bouteille.
Mais la foi chrétienne n’est pas au conditionnelle. Elle ne met rien en bouteille avec des si. Notre foi est la ferme espérance des réalités à venir qui se réalisent déjà ici bas. Notre foi ne dépend pas des miracles mais de notre volonté ferme d’entrer en relation avec Jésus qui vient habiter parmi nous. Si nous ne voulons pas de ce Jésus qui nous choque et qui dérange nos habitudes, alors il passera chez nous en faisant des miracles et en parlant avec sagesse, mais nous ne le reconnaîtrons pas.
En revanche, lorsque nous acceptons de faire confiance à la Parole qui se manifeste à nous, lorsque nous acceptons que Jésus vienne bouleverser l’ordre établi, lorsque nous acceptons de croire, alors tout change.
Et c’est cela être vraiment familier de Jésus, non pas voir les miracles et entendre sa voix, mais écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique. « Qui sont ma mère, qui sont mes frères ? Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique. »