Jacques, apôtre du Seigneur, surnommé Jacques le majeur pour le distinguer de l’autre Jacques, aussi disciple de Jésus, mais surtout surnommé avec son frère Jean les « Fils du tonnerre. » Ça pose notre homme ! Il fait partie du groupe restreint des apôtres qui accompagne Jésus vraiment partout, même lorsqu’il ne les prend pas tous avec lui.
Jacques a dû apprendre à l’école de Jésus la douceur et l’humilité qui le caractérise tant. « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. » Fougueux, fils du tonnerre, il se voit reprocher son désir ardent de faire descendre le feu vengeur du ciel sur ceux qui n’acceptent pas l’enseignement de Jésus lors de la traversé de la Samarie. Jésus n’était pas venu pour juger le monde mais pour le sauver. Dure leçon de la part du maître qui vient pour instaurer un Royaume différent de celui des hommes et qui n’a pas besoin de combattants pour défendre son honneur, mais de disciples qui deviennent des agneaux au milieu des loups.
C’est surtout au moment de la croix que Jacques va parfaire son éducation et plonger dans le mystère du maître. « Ma coupe, vous la boirez ! » affirme Jésus en réponse à l’affirmation un peu hâtive et présomptueuse d’être capable de boire la passion de Jésus par celui qui est obligé de faire appel à sa maman pour quémander une place !
Jacques finira par apprendre que sa fougue doit être mise au service du Royaume dans une inlassable prédication au monde entier. Jacques finira par apprendre que sa fougue doit être utilisé pour combattre son désir de commander et d’être le premier. Il apprendra que la première place est réservée dans le Royaume du Christ à ceux qui prennent la dernière et se font les serviteurs de tous.
Jacques est un grand apôtre du Christ. Un de ses préférés. Un homme fougueux et intelligent. Et pourtant, ce qui fait que nous le fêtons aujourd’hui, ce qui le fait asseoir tout près de Jésus dans le Royaume c’est qu’il a lui aussi donné sa vie comme le maître, qu’il a accepté de laisser la grâce et la force de Dieu habiter sa misère et sa faiblesse.
Comme le dit saint Paul, « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. » (2Co 4) Il est là le véritable tonnerre de Jacques qui explose en lumière éclatante par la mort et la résurrection de Jésus.
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