Deux mots ressortent de l’évangile que nous venons d’entendre : reproche et pardon.
Le Seigneur Jésus nous invite à faire des reproches à nos frères tout en leur pardonnant sans aucune limite.
C’est qu’il y a deux manières de faire un reproche. Il y a ce reproche qui enferme et qui tue et il y a un reproche qui fait vivre.
Bien souvent, lorsque nous reprochons quelque chose à notre frère, nous l’enfermons dans ce reproche et nous nous enfermons dans le reproche que nous lui faisons. Il m’a fait du mal et je veux qu’il le sache, non pas tant pour qu’il change, mais pour me venger en l’écrasant, en lui mettant devant les yeux combien il est nul ! Je l’enferme dans le reproche.
Et par la même occasion d’ailleurs, je m’enferme moi-même dans ce reproche que je lui fais. Je deviens incapable de voir que mon frère ne se résume pas qu’à ce mal qu’il m’a fait. Je suis incapable de regarder plus haut. Je me laisse être enfermé par le mal qu’il m’a fait mes reproches me rongent l’âme.
La solution que nous propose Jésus, c’est le pardon. Autant de fois qu’il est nécessaire. Et le pardon, ce n’est pas de ne pas faire de reproche, mais de le faire en vue de la construction du corps du Christ. Je fais un reproche, mais ce reproche vise à donner et à recevoir le pardon. Le péché, le mal est révélé, non pas pour y rester enfermé, mais pour en être libéré.
C’est comme cela que Dieu nous traite. Il révèle notre péché pour nous relever. C’est ainsi que nous sommes appelés à vivre avec nos frères. Des reproches oui, mais toujours en vue du pardon. C’est-à-dire non pas pour détruire, mais pour construire.
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