Il y a très longtemps, dans une contrée très lointaine vivait un homme riche, très riche. Il avait tout ce qu’il voulait et plus encore qu’il ne lui fallait. Mais il eut envie d’aller découvrir le monde. Il partit donc avec ses chameau et ses nombreux bagages.
Au fur et à mesure que les jours passaient et que les kilomètres le séparaient de sa terre natale, notre homme laissait sur le bord du chemin des sacs de bagages. Il se rendaient compte que tout ce fatras ne lui servait pas à grand-chose et qu’au contraire cela l’encombrait.
Il découvrit alors que plus il abandonnait ce qui jusque là lui semblait essentiel et plus il se sentait léger. Ça facilitait grandement son voyage mais surtout, c’est son cœur qui s’allégeait. Il avait l’impression de perdre du poids à l’intérieur, d’être de plus en plus léger à l’intérieur.
Il voyait alors des choses dans le paysage qu’il n’avait encore jamais vu jusque-là. D’abord parce qu’il changeait de région, mais surtout parce qu’il apprenait à regarder différemment n’étant plus préoccupé par ces mille et unes choses qui remplissait sa vie jusque-là.
Un soir, notre homme mit pied à terre, alluma un feu pour la nuit et se mit à penser.
Les richesses qu’il avait ne l’avait jamais vraiment rendu heureux. Mais en même temps, il ne se sentait pas de vivre éternellement sans elles. Il savait qu’il faudrait bien un jour qu’il rentre et il n’allait pas vivre comme un vagabond toute sa vie.
Les richesses qu’il avait ne l’avait jamais vraiment rendu heureux. Mais en même temps il voulait être heureux. Et le bonheur qu’il goutait auprès du feu ce soir de pleine lune n’était pas suffisant. Le ciel était beau, mais il était seul. Le feu le réchauffait, mais il avait froid à l’intérieur, dans son cœur.
Il n’avait plus grand-chose ce qui le rendait léger, mais il avait besoin de quelque chose pour le remplir.
Après de longues heures de silence, au milieu de la nuit, l’homme se leva et cria du tréfond de son cœur vers le ciel : « Je veux être heureux. Je veux être heureux, mais je ne sais pas comment. » Ce cri était comme une soif terrible qui ne sait pas comment on fait pour l’éteindre. Quelqu’un qui a soif, mais qui ne sait pas comment boire, qui ne sait même pas que l’eau existe.
Une voix se fit entendre. Pas une voix qui vient de l’extérieur et qu’il pouvait entendre avec ses oreilles. Non une voix à l’intérieur de lui-même qui lui disait : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! » L’homme reconnu cette voix qu’il avait déjà entendu mille fois sans jamais savoir qu’elle venait d’un être vivant. Il l’avait entendu à la messe, dans l’Évangile, c’était Jésus qui disait cela, mais jamais il n’avait compris ce qu’il voulait dire. Mais ce soir, tout était différent. Il avait découvert qu’il avait soif. Et il découvrait maintenant où il fallait boire. Il avait découvert qu’il avait besoin de Dieu. Il avait découvert qu’il ne pouvait pas vivre si Dieu ne prenait pas la place dans sa vie. Il il découvrait en même temps que ce Dieu dont il avait besoin se donnait à lui. Il lui suffisait simplement d’accepter la présence de Dieu, de ce Dieu qui se donne à lui, de ce Dieu qui remplit son cœur qui a besoin de sa présence pour vivre.
Il se rappela la suite de l’Évangile : « En disant cela, Jésus parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » C’était une promesse de Jésus. Et Jésus tient toujours ses promesses. La promesse d’envoyer son Esprit d’amour sur ceux qui croient et qui le lui demande simplement. Cette promesse c’est celle de répondre à ce besoin profond de l’homme, de chacun d’entre vous, de quelque chose de plus que ce que le monde vous propose. Dieu te promet l’Esprit Saint. Dieu te promet aujourd’hui de remplir ta vie de sa présence. Et la présence de Dieu est formidable. Elle change ta vie en profondeur. J’en suis témoin. Ceux qui acceptent la présence de l’Esprit ne sont plus les mêmes. Ils peuvent tout perdre et n’avoir rien dans ce monde et pourtant ils sont resplendissants d’une lumière éclatante. Ils ont enfin trouvé et reçu l’essentiel.
Le jour se leva. L’homme se réveilla. Le feu était éteint. Il n’avait plus soif. Non pas que son désir d’être heureux n’exista plus. Au contraire, il avait même grandi en lui à l’infini. Mais il savait maintenant que le bonheur existe et que ce bonheur était fait pour lui. Il savait maintenant qu’il avait de quoi boire pour son cœur et qu’il pouvait vivre une vie qui en vaut vraiment la peine. Il avait trouvé la source du bonheur et avait décidé d’y boire tous les jours de sa vie. Il avait reçu l’Esprit Saint et bondissait de joie !
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