Il y a 2000 ans, un centurion romain a prononcé une phrase que depuis lors les chrétiens répètent à chaque fois qu’ils s’approchent de l’autel pour recevoir le corps du Christ : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
Le centurion n’avait probablement pas idée qu’il serait repris de la sorte ! Mais ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas là d’un hasard de l’histoire. Si nous répétons cette phrase, c’est parce qu’elle résume l’attitude que nous devons avoir lorsque nous nous approchons pour recevoir le Corps du Christ.
Cette attitude est triple : Charité, humilité et foi.
Le centurion aimait son esclave et son amour pour lui, sa charité l’a poussé à aller demander à Jésus qui, d’après les dires de tout le monde était capable de guérir les malades. Sa charité l’a mené sur le chemin de la foi.
Le centurion aime et donc il s’approche de Jésus et reconnaît en lui celui qui a pouvoir sur la maladie, qui a pouvoir sur le mal. Il sait au plus profond de lui-même que le Christ n’a qu’une parole à dire pour que son serviteur soit guéri. Il croit que Jésus est le maître de la vie et de la mort.
Mais voilà qu’il est gêné d’avoir dérangé le maître. Il reconnaît à la fois le pouvoir de Jésus et qu’il est indigne que le maître se penche sur lui. « Je ne suis pas digne de te recevoir. » Pas digne, oui, mais son serviteur a besoin d’être guéri et Jésus peut le guérir.
C’est alors que sa demande jaillit de son cœur : « Dis seulement une parole et il sera guéri. » Amour pour son serviteur, humilité qui se reconnaît indigne, amour pour Jésus qu’il ne veut pas déranger, et foi immense qui est cette certitude que Jésus peut guérir et que Jésus va guérir.
La foi du centurion est immense parce que c’est une foi pleine de charité envers son prochain et envers Dieu et qu’elle est empreinte d’une humilité profonde et sincère.
Voilà comment nous devons nous approcher de Jésus dans l’Eucharistie.
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