Saint Jean n’est pas seulement un bon sprinter qui surpasse le prince des apôtres à la course. Il est surtout celui qui voit plus loin. On le représente souvent comme un aigle parce que sa foi lui permet de voir et de contempler les réalités cachées. Jean arrivant au tombeau le jour de la résurrection a vu et il a cru. Cela semble très simple, comme s’il était capable de percer à jour les secrets les plus cachées d’un simple regard.
Il a fallu pour cela à Jean un cœur pur. Un cœur pur, c’est-à-dire un cœur selon Dieu qui ne se mélange pas, sans compromis avec le monde. Ce cœur, c’est en reposant sur celui du Christ qu’il s’est forgé et qu’il a pu devenir petit à petit semblable à celui de son maître. Dans ce dialogue de cœur à cœur avec Jésus, Jean a appris à voir comme Dieu voit.
Et qu’a-t-il donc vu ? Devant un tombeau vide, Jean voit que le Christ est ressuscité. Puis, quelques années plus tard, de ses longues méditations solitaires où il s’est remémoré les trois années passées avec Jésus et qu’il a vécu remplit de l’Esprit de la Pentecôte, Jean a perçu par la foi que ce qu’ils avaient tous vécu les dépassait absolument : « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage. »
Demandons à saint Jean cette grâce de la foi qui se forge dans la prière silencieuse et la présence auprès de Jésus. Que nous puissions nous aussi contempler les réalités cachées du mystère de Dieu et en vivre pleinement afin de l’annoncer au monde.
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