Étrange cette pulsion de mort qui anime les pharisiens. Ils cherchent à tuer Jésus parce qu’il a guéri un paralytique. Incapables de se réjouir de la vie qui est rendue à un pauvre homme, ils en viennent à désirer la mort du juste qui guéri.
Étrange cette pulsion de mort de la part de ceux qui font partie du peuple choisi, de la part de ceux qui ont dédié leur vie au Dieu Vivant, refusant que les idoles conduisent leur vie.
Les pharisiens n’acceptent pas le Fils qui guéri et veulent le faire périr parce qu’au fond, ils n’acceptent pas encore le Père. Le père, c’est celui qui donne la vie. Dieu le Père est celui qui donne la Vie véritable. Jésus est le Fils, il est la Vie. Et c’est cette vie de Dieu dont les pharisiens veulent se débarrasser.
C’est que la Vie de Dieu ne laisse pas tranquille. « Mon Père est toujours à l’œuvre et moi aussi, je suis à l’œuvre. » La Vie que le Christ est venu nous annoncer est une vie qui nous bouge de l’intérieur, qui nous oblige à ne pas rester dans le confort de notre petite vie. Le paralysé est bloqué et c’est terrible. Mais en même temps, c’est tellement difficile de bouger à nouveau. Les pharisiens sont engoncés dans leur certitudes et dans leurs lois qui les rassurent. C’est tellement difficile d’accepter la Vie que Dieu donne et de laisser de côté leur manière de vivre pour le suivre, lui, le chemin, la vérité et la vie.
Passer de la mort à la Vie, c’est ce que nous propose le Christ. Mais cela implique de mourir à nous même pour le suivre. Si nous n’acceptons pas cette mort à nous même, alors, comme les pharisiens, nous tuons le Christ dans notre cœur et nous rejetons l’auteur de la Vie véritable, restant enfermés dans nos petites certitudes et nos petites habitudes.
Le Christ veut renverser cette logique de mort qui habite nos cœurs endurcis et venir planter en nos cœurs sa croix, seule source de Vie.
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