« J’ai persécuté l’Église de Dieu ! » Quel terrible constat de Paul qui à cause de cela s’appelle lui-même le plus petit des apôtres. Et pourtant, il avait toutes les excuses possibles et imaginables : il ne savait pas et il avait persécuté en toute bonne foi et même par zèle pour Dieu. « J’ai persécuté l’Église de Dieu ! »

Nous n’en sommes pas là ! Et si nous n’étions pas différents ? Regardez Simon le pharisien. La femme pêcheresse entre chez lui et il n’a que critique et mauvaises pensées dans le cœur. N’est-il pas lui aussi en train de persécuter l’Église de Dieu qui est en train de naître dans le cœur de cette femme pêcheresse et qui s’approche de Jésus avec foi et humilité ?

Ne faisons-nous pas pareil à chaque fois que nous jugeons trop vite nos frères ? Allons-nous nous retrouver dans quelques années à regarder en arrière et à dire comme saint Paul « J’ai persécuté l’Église de Dieu ! » Je ne le savais pas. Je ne me rendais pas compte. Je pensais être meilleur et j’ai écrasé la foi de ceux qui s’approchaient de Jésus aveuglé que j’étais par mon orgueil.

Empêcher la grâce de faire son œuvre en nos frères et aussi en nos propres cœurs, la voilà la véritable persécution de l’Église !
Laisser la grâce agir en nous alors que nous sommes pêcheurs, comme le fait la femme chez Simon, comme l’a fait saint Paul en répondant à l’appel du Christ, voilà ce qui fait de nous des apôtres de son Église.

« Ce que je suis [poursuit saint Paul], je le suis par la grâce de Dieu. »