Qui es-tu ? C’est la question qui est posée à Jean-Baptiste de la part des pharisiens. Mais c’est surtout la question qui nous est posée à chacun d’entre nous aujourd’hui. Qui es-tu ?
La réponse de Jean-Baptiste doit nous inspirer dans notre propre réponse à cette question. Et voilà ce qu’il dit : « Je ne suis pas… le Christ ; je ne suis pas… Elie ; Je ne suis pas… le prophète annoncé. »
Lorsque Moïse sur la montagne du Sinaï avait demandé à Dieu qui il est pour qu’il puisse donner son nom au peuple Hébreu qu’il devait sauver de l’esclavage d’Egypte ; du milieu du buisson la voix avait répondu : YAHVE. Je suis celui qui suis. JE SUIS.
Dieu est. Jean-Baptiste est celui qui n’est pas ! Et pourtant, il aurait pu faire valoir les foules immenses qui venaient à lui de toutes part. Et pourtant, il aurait pu faire valoir ses prédications enflammées ou sa vie d’ascète dans le désert.
Non, Jean-Baptiste n’est rien !
Cependant, Jean-Baptiste fini par donner une réponse aux émissaires pour qu’ils puissent répondre à ceux qui les avaient envoyés : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert. » La voix n’est rien. Mais elle est tout parce qu’elle vient de celui qui parle et manifeste sa présence. La voix n’est rien qu’un souffle, et pourtant elle est si importante. La voix ressemble à celui qui parle. Elle lui correspond. Elle ne fait qu’un avec lui. Elle est discrète et ce n’est pas elle qu’on remarque, mais bien celui qui parle.
Un peu plus loin dans l’Evangile, Jean se présente comme étant non pas l’époux, mais l’ami de l’époux qui se réjouit de la joie de l’époux. Encore une fois, Jean-Baptiste n’est pas, mais il est en relation avec l’époux, c’est-à-dire le Christ.
Alors, qui es-tu ? Je ne suis rien. Mais avec le Seigneur, je suis tout. Et c’est là toute ma joie. Joie de contempler les merveilles de Dieu dans ce beau monde. Joie de contempler l’œuvre de Dieu dans ma propre vie. Joie de manifester la présence de Dieu à tous ceux qui m’entourent.
C’est la joie du Chrétien que d’être ce porteur de lumière, ce porteur de la présence de Dieu parce que : « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle. »
Nous pouvons alors dire comme le fait le prophète Isaïe : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. »
Humilité et joie, les deux ingrédients pour se préparer à recevoir le Seigneur Jésus qui vient à Noël nous donner sa paix. Les deux ingrédients pour vivre la paix que Jésus nous donne.
Humilité de savoir qui nous sommes, de savoir que sans lui nous ne sommes rien et que nous avons besoin de sa présence.
Joie de ceux qui n’ayant rien se réjouissent du moindre éclat de la lumière divine. Joie de ceux qui se réjouissent de la présence du Dieu sauveur qui fait en nous des merveilles.
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