« Pour vous, qui suis-je ? » TOUT est dans cette simple question que Jésus pose à ses disciples.
Peu importe ce que disent les gens de qui est Jésus. Pour toi qui suis-je ? Les autres penses qu’il est un prophète ou un gars cool qui a quand même dit que l’amour c’est le principal. Même des chrétiens se disent qu’au fond, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, puisque « nous c’est la religion de l’amour ! » Notre monde a une vision très étonnante de qui est Jésus ! On prend ce qui nous arrange, sois pour s’accommoder d’un Jésus qui nous laisse tranquille, soit pour trouver tout ce qui nous donnerait l’occasion de le rejeter comme étant un ennemi de l’humanité enfin libérée de la religion.
Mais pour toi, qui suis-je ? Où est-ce que tu mets Jésus dans ta vie ? Est-il une belle pensée qui de temps en temps de fait verser une larme ou deux ? Où est-il le centre de ta vie ? Es-tu capable de tout quitter pour le suivre ou bien veux-tu qu’il reste contrôlable ? On n’est pas obligé d’être extrémiste quand même ! Je crois mais je suis pas à fond dans la religion !
Again ! Pas pour les autres. Pour TOI, qui suis-je ?
Je crois que tous ici nous voulons que Jésus soit le centre de notre vie. Je crois que nous l’avons rencontré et que nous savons qu’il est le Fils du Dieu vivant. Je crois que nous avons fait l’expérience que sans lui, nous ne pouvons rien faire.
Mais peut-être que pour nous chrétien qui voulons vivre le chemin du Christ et non pas celui du monde, il y a une autre musique qui nous empêche de suivre le Christ et au fond de connaître vraiment qui il est.
C’est que nous n’avons pas vraiment confiance en ce qu’il peut faire en nous. Il est tout puissant, mais peut-être pour les autres, les saints des temps anciens. Il parait même qu’il y a des saints modernes. Oui mais, moi…
Regardez. Pierre qui fait sa confession de foi va renier Jésus. Et il lui faudra attendre la résurrection pour accepter que Jésus lui fasse confiance et le renouvelle par sa grâce. Sur le bord du lac de Tibériade, Jésus demande trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? » et Pierre répond trois fois « Oui Seigneur, tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui donne alors sa mission de paître ses brebis.
Pierre a dû faire l’expérience de la puissance de Dieu en lui. C’est aussi ce que Paul fera comme expérience : « Ma grâce te suffit, ma force se déploie dans la faiblesse. » Et c’est probablement là que nous rencontrons le Christ pour nous. « Pour toi, qui suis-je ? » Tu es le Fils du Dieu vivant ! Oui. Tu me redonnes vie alors que je suis un misérable pécheur. Tu es capable de faire quelque chose avec MOI.
Il nous faut alors entrer dans ce chemin que Jésus nous propose. Pas les autres… MOI. Dans ma faiblesse, dans mes limites… Suivre le Christ Jésus qui m’appelle à une vie nouvelle.
Et pour cela, il nous faut un abandon de ce que nous sommes dans les bras de la miséricorde de Jésus. Je vous lis un texte, un peu long d’un jésuite, Teillard de Chardin.
Ne t'inquiète pas de la valeur de ta vie, de ses anomalies, de ses déceptions, de son avenir plus ou moins obscur et sombre. Tu fais ce que Dieu veut. Tu Lui offres, au milieu de tes inquiétudes et de tes insatisfactions, le sacrifice d'une âme humiliée qui s'incline malgré tout devant une Providence austère...Peu importe que dans l'intime de toi-même tu sentes, comme un poids naturel, la tendance à te replier sur tes tristesses et tes défauts... Peu importe que, humainement, tu te trouves "rate", si Dieu, Lui, te trouve réussi, à son goût.... Petit à petit, Notre Seigneur te conquiert et te prend pour Lui...
Je t'en prie, quand tu te sentiras triste, paralysé, adore et confie-toi. Adore, en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances : quel hommage plus beau que ce renoncement à ce qu'on aurait pu être ! Confie-toi, perds-toi aveuglément dans la confiance en Notre Seigneur qui veut te rendre digne de Lui et y arrivera, même si tu restes dans le noir jusqu'au bout, pourvu que tu tiennes sa main toujours d'autant plus serrée que tu es plus déçu, attristé.
Sois heureux fondamentalement, je te le dis. Sois en paix. Sois inlassablement doux. Ne t'étonne de rien, ni de ta fatigue physique, ni de tes faiblesses morales. Fais naître et garde toujours sur ton visage, le sourire, reflet de celui de Notre Seigneur qui veut agir par toi et, pour cela, Se substituer toujours plus à toi. Au fond de ton âme place avant tout, immuable, comme base de toute activité, comme critère de la valeur et de la vérité des pensées qui t'envahissent, la paix de Dieu.
Tout ce qui rétrécit et t'agite est faux, au nom des lois de la vie, au nom des promesses de Dieu. Parce que ton action doit porter loin, elle doit émaner d'un cœur qui a souffert : c'est la loi, douce en somme... Quand tu te sentiras triste, adore et confie-toi...
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