L’évangéliste saint Marc remarque que Jésus est reconnu à peine sortit de la barque. Comme s’il était désormais impossible qu’on ne le remarque plus. Il est évident que Jésus commençait à être connu et que tout le monde avait déjà vu son visage. Mais peut-être que Marc décrit également une réalité plus profonde. Ceux qui cherchent Jésus le trouvent et le reconnaissent sans hésitation, même lorsqu’il cherche à se cacher.
C’est la foi qui fait reconnaître la présence du Christ. Comme lorsque nous voyons Jésus dans l’Eucharistie, notre foi nous le fait reconnaître, même si nos yeux ne voient qu’un morceau de pain. Rien d’évident à ceux qui n’ont pas la foi. Réalité qui devrait nous surprendre à chaque foi que l’hostie nous est présentée : « C’est le Seigneur. »
Dans tous les endroits où Jésus se rendait, dit l’évangile, « on déposait les infirmes sur les places et ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés. » Leur foi était si grande qu’ils ne demandaient pas que Jésus leur impose les mains mais se contentaient d’effleurer la frange de son manteau.
Peut-être devrions-nous nous approcher de Jésus Eucharistie avec une foi semblable à la leur. Reconnaître que c’est le Corps de Jésus ; chercher à l’effleurer de notre désir de communier avec lui, confiants qu’il nous donne tout ce dont nous avons besoin.