Il arrive bien souvent que nous ayons l’impression que plus rien n’est possible, que la situation est bloquée. Nous avons alors tendance à baisser les bras et à ne plus rien faire ou même pire à faire le mal parce que nous imaginons qu’on ne peut pas faire ce qui est bien.
C’est souvent le cas lorsque quelqu’un nous a fait du mal. Combien d’entre nous avons le courage de faire ce que le Christ nous demande dans l’Évangile, à savoir d’aller le voir pour lui faire des reproches seul à seul ? Nous nous disons bien souvent que de toute façon il ne nous écoutera pas et du coup nous ne lui disons rien ce qui ne lui donne pas l’occasion de demander pardon et de changer. En revanche, nous parlons mal de lui à tous ceux qui veulent bien nous écouter, enfermant ainsi notre frère dans un reproche qui n’a rien de constructif et qui au contraire détruit toute possibilité de repentir.
Jésus nous met sur la piste d’une toute autre vision du monde et de nos frères. Il s’agit de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour « gagner notre frère » sans présumer qu’il ne voudra pas être sauvé, mais en tentant le tout pour le tout motivé par l’amour fraternel. En effet, si nous aimons notre frère, nous voulons qu’il se convertisse et qu’il vive de l’amour de Dieu et du prochain.
Cette vision nouvelle du monde que nous indique Jésus est une vision pleine d’espérance. C’est l’espérance que Dieu change les cœurs et que l’Esprit Saint nous accompagne dans nos entreprises qui à vue humaines sont vouées à l’échec mais qui prennent tout leur sens lorsque nous sommes remplis de l’amour de Dieu qui fait en nous des merveilles.
C’est tout le sens de l’histoire de saint Maximilien Kolbe qui au milieu d’un camp de la mort donne sa vie en prenant volontairement la place d’un inconnu, prisonnier comme lui et qui avait été condamné à mort. A vue humaine son amour été incapable de rien faire. Et pourtant il éclairé cet endroit de ténèbre par la lumière éclatante de l’amour de Dieu.
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