Jésus ressent le besoin d’aller seul sur la montagne. Et ce n’est pas parce qu’il en a marre des disciples ni de la foule. Il monte sur la montagne pour prier. Jésus lui-même n’a pas économisé le temps de la prière, le temps de la présence à Dieu son Père. C’est là qu’il puisait les ressources pour sa mission. C’est là qu’il conversait avec son Père et entrait en communion avec lui.
Les disciples eux bien souvent dormaient pendant ce temps-là. Il n’y a rien de mal à dormir, bien au contraire, mais le texte laisse supposer que les disciples n’étaient pas du genre à accompagner Jésus dans ses longues prières puisqu’il est seul sur la montagne.
Ce soir-là, ils n’ont pas même le temps de se reposer. Jésus les a envoyés de l’autre côté du lac. Les disciples se laissent un peu porter par les activités qui s’enchaînent rapidement. Le maître fait des miracles et ils en sont témoins. Ils le suivent mais ils négligent de prendre le temps de repos avec lui dans la communion du Père, du Fils et de l’Esprit.
Et c’est ainsi que les disciples rament et sont en difficulté au milieu du lac. Ils ont peur et froid jusqu’à ce que Jésus vienne lui-même à leur secours en marchant sur la mer. Jésus monte dans la barque et tout redevient calme. Les disciples n’y comprennent rien tout comme ils n’ont rien compris au sujet des pains que Jésus a multiplié dans la journée. Marc dit que le cœur était endurci.
Peut-être que leur incapacité à être avec Jésus quand il prie, à prendre le temps d’être avec Dieu les fait passer à côté du mystère qui se joue devant eux. Ils bénéficient de l’aide de Jésus et de ses miracles, mais ils restent dans la peur et l’incompréhension parce qu’ils n’entrent pas encore dans le plus important et même l’essentiel : cette communion d’amour du Père et du Fils.
Comme les disciples le feront plus tard, demandons à Jésus de nous introduire à la vie de prière afin que nous ne soyons pas superficiels dans notre vie chrétienne, que nous sortions de nos peurs et de nos cœurs endurcis qui ne comprennent rien mais que nous soyons des disciples qui le suivent avec nos pieds, mais surtout avec notre cœur.