Noé regarde par la fenêtre de l’arche et attend que la colombe revienne. Cette colombe revient chargée d’une branche d’olivier, signe de la paix promise, signe de la fin de l’épreuve et de la destruction.
Aperçois-tu quelque chose ? demande Jésus à l’aveugle. Il vient de lui mettre de la boue faite avec sa propre salive sur les yeux. Aperçois-tu quelque chose. C’est encore flou. Les gens ressemblent à des arbres.
Et toi, aperçois-tu quelque chose ? Ne vois-tu pas que dans le clair-obscur de la foi, le Seigneur te fait une promesse de paix ? Ne vois-tu pas l’espérance d’un monde qui vient et qui est plein de lumière. Espérance d’un monde qui est déjà là comme le début d’une lumière encore flou qui est suffisante pour voir, mais pas encore pour voir clairement.
Mais pour voir, encore faut-il regarder. Noé se penche à la fenêtre du bateau qu’il a entrouverte malgré le danger d’un monde inondé par les eaux. L’aveugle s’approche de Jésus et le laisse le prendre par la main et le mener en dehors du village, là où il ne connaît pas les chemins, là où il perd tous ses repères.
L’espérance qui nous fait voir le monde nouveau, l’espérance qui nous donne la paix alors que nous sommes encore sur les eaux troubles de ce monde. Cette espérance, il faut la saisir en nous laissant être saisis par le Christ. Cette espérance il faut l’accepter en ouvrant la fenêtre de notre cœur et en regardant à l’horizon, en regardant vers l’horizon où Dieu nous mène.
Un monde hostile et dangereux, voilà notre monde. Mais un monde où Dieu intervient pour nous donner la paix dans l’espérance de le voir un jour face à face.
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