« Mes brebis écoutent ma voix. » dit Jésus. Ceux qui font partie du troupeau du Christ c’est-à-dire de l’Église du Christ écoutent sa voix et savent la reconnaître. Quand on connaît bien quelqu’un, on n’a pas besoin de le voir pour savoir que c’est lui qui nous parle. Il suffit qu’il dise quelques mots et tout de suite, on reconnaît sa voix. Les chrétiens savent reconnaître Jésus au moindre signe de sa part, ils savent reconnaître sa voix parce qu’ils ont l’habitude de l’écouter.
Quelle voix a donc Jésus ? Est-ce que nous savons la reconnaître ? Bien entendu, la question n’est pas de savoir si Jésus a une voix grave ou aigüe. Il ne nous parle pas avec une voix que nos oreilles peuvent entendre. Il parle directement à notre cœur. Mais il a quand même une voix, c’est-à-dire une manière de faire, une manière de dire.
Comment donc reconnaître que c’est lui qui nous parle et non pas notre imagination ou bien quelqu’un d’autre qui nous trompe ? Il faut connaître la voix de Jésus. Et pour la connaître, il faut qu’on l’écoute. Si on ne prend pas le temps d’écouter la voix de Jésus, on ne saura jamais quelle voix il a.
Il y a trois endroits où nous écoutons cette voix.
Le premier endroit, c’est dans l’Évangile. C’est là que Jésus parle et que nous pouvons l’écouter. C’est quand la dernière fois qu’on a lu un évangile en entier ? Et c’est pas si énorme que ça, ça prend 2h00.
On passe plus de temps que ça à faire des choses inutiles sur notre téléphone !
Si je ne lis pas l’Évangile et de manière générale la Bible, je ne peux pas connaître la voix de Jésus et je ne pourrais donc pas le reconnaître quand il me parle. Saint Jérôme disait qu’« ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. »
Le deuxième endroit où on apprend la voix de Jésus, c’est dans la prière personnelle. Et pour cela, il faut du silence qui accueille la présence de Dieu. Il arrive que nous écoutions plus des vidéos qui nous apprennent les bruits du monde que notre propre cœur où Jésus nous parle. Vous l’avez peut-être remarqué pendant ce camp : le silence ça fait un bien fou. Grâce à lui, on se rend compte de plein de choses qu’on ne voyait pas. Grâce à lui on est capable d’entendre mieux. La prière commence par le silence. Mais elle est aussi une écoute de Dieu qui parle à notre cœur et à qui on peut répondre. Celui qui prie de cette façon tous les jours, qui entre en dialogue avec Jésus apprend à connaître sa voix et sait la reconnaître.
Il y a un troisième lieu où nous entendons la voix de Jésus et où nous apprenons à le connaître : dans la vie de l’Église. C’est probablement aussi une expérience qu’on fait dans un camp de guides. On n’est pas tout seul à croire, c’est-à-dire à entendre la voix de Jésus. Cette voix est bien réelle et ce que les autres entendent et me partagent me permet d’affiner mon sens de l’écoute de cette voix de Jésus. On ne peut vraiment connaître la voix de Jésus que quand on l’écoute ensemble. « Mes brebis connaissent ma voix. » C’est bien le troupeau qui entend et pas seulement chaque individu du troupeau.
L’Évangile, la prière et la vie de l’Église. Trois lieux incontournables pour entendre la voix de Jésus. Si nous tendons l’oreille de ces trois façons pour entendre cette voix, alors nous allons découvrir que c’est la plus belle des voix. Elle est douce et nous rassure en même temps qu’elle est exigeante et nous montre le chemin de la vie éternelle. « Je donne à mes brebis la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. » Voilà la promesse que Jésus fait à ceux qui écoutent sa voix.
Quelle joie que nous avons de pouvoir écouter cette voix. C’est comme écouter une musique puissante et agréable qui fait vibrer notre cœur en nous redonnant espoir. Cette musique nous donne de l’énergie pour nous bouger et nous mettre debout pour prendre le chemin de la vie et de la vie éternelle.
Ainsi, si vous voulez la vie éternelle, il faut connaître la voix de Jésus et pour la connaître, il faut l’écouter : en connaissant la Parole de Dieu, en mettant en place une prière personnelle quotidienne et en partageant votre foi.