Moïse monte sur la montagne du Mont Sinaï là où le Seigneur l’attend avec impatience pour lui dire quelque chose d’important. Et c’est là qu’il reçoit les 10 commandements, les deux tables de la Loi. Le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Et Moïse rayonne de la gloire de Dieu lorsqu’il redescend. Il rayonne de la gloire de Dieu parce que les commandements ne sont pas l’asservissement de l’homme, mais bien au contraire, ils sont le début de la divinisation de son humanité marquée par le péché.

C’est tout le contraire de ce que sont en train de faire les fils d’Israël qui impatients de voir Moïse revenir se mettent à adorer des idoles. Non plus à tourner leur cœur vers Dieu et le prochain pour les aimer, mais à rechercher ce qui leur procure du plaisir, à se rechercher eux-mêmes.

C’est que les commandements divins qui donnent à l’homme de vivre la gloire de Dieu et d’en rayonner n’ont rien d’évident pour notre nature abîmée par l’esclavage du péché. Il est si difficile d’aimer en vérité. Il est tellement plus simple de se tourner vers les idoles d’or et d’argent.

Difficile, oui, nous le savons. Mais pas impossible puisque cette Loi nous est donnée par Dieu. Cette Loi est merveilleuse mais, sans une relation personnelle avec Dieu, elle devient un fardeau impossible à porter. Si Moïse est fidèle à cette Loi, c’est parce qu’il entre dans la tente pour « parler avec le Seigneur ». Si Moïse découvre dans cette Loi une loi de liberté et de gloire, c’est parce qu’il parle avec le Seigneur.

La Loi devient alors un trésor qui nous fait vivre. Elle est comme cette perle pour laquelle on est prêt à tout perdre pour l’acquérir.

La vie chrétienne est un trésor dans la mesure où elle est une rencontre avec Dieu. Sans quoi elle est une manière contraignante de vivre et reste sans saveur. La vie chrétienne peut faire rayonner le visage de la gloire de Dieu si elle est vécue avec authenticité, c’est-à-dire par le Christ. Ou bien elle peut aigrir ceux qui ne font qu’obéir à des préceptes sans rencontrer le créateur.