Que les chrétiens parmi vous qui trouvent que leur joug est facile à porter se lèvent ! Devrions-nous tous rester assis ou devrions-nous tous nous lever ?
Se lever serait être naïf et croire que parce qu’on est chrétien tout serait facile. Mais rester assis, n’est-ce pas aller directement contre la parole du Seigneur dans l’Évangile : « Oui mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger. » Ou alors cette Parole ne concerne-t-elle que les très grands saints qui vivent déjà ici-bas dans une telle union avec le Seigneur qu’ils sont déjà comme au ciel ?
Il ne s’agit ni d’être naïf, ni de penser qu’une parole de l’Évangile ne me concerne pas. Il s’agit d’entendre cette Parole et d’en vivre.
La venue du Christ que nous préparons n’est pas n’importe quelle venue. Il ne vient pas avec puissance dans sa gloire, mais comme un petit enfant dans une crèche. Il ne vient pas pour enlever nos misères et notre fardeau, mais pour venir les porter avec nous. Il naît dans la crèche, pour mourir ensuite sur une croix.
Et voilà également comment il entre dans la vie de chacun d’entre nous. Il vient habiter notre faiblesse par sa force. Il vient donner à notre fardeau un poids différent. Il ne l’enlève pas, il lui donne le poids de l’amour, le poids de tout son amour.
Il s’agit donc de prendre notre fardeau qui reste bien réel. Mais il s’agit de le prendre avec le Christ qui habite en nous. Cette présence divine fait de notre fardeau un fardeau divin. Cette présence divine fait de se fardeau qui nous tire vers le bas un chemin vers la gloire de la résurrection.
Et c’est par l’espérance de l’avènement du Christ dans nos cœurs que le fardeau devient léger. « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles. […] ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer. » (Is 40, 31)
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