Jean a vu et il a cru. C’est tout simple. C’est la vie chrétienne dans toute sa pureté. Il voit et il croit.
Ce que Jean a vu dans le tombeau le matin de la résurrection, ce ne sont pas les linges pliés. C’est le Verbe de Dieu. C’est « ce qui était dès le commencement » qu’il a contemplé et que ses mains ont touché. C’est le Verbe de vie.
Jean a vu au-delà de ce que ses yeux voyaient. Il a touché au-delà de ce que ses mains touchaient. Il a entendu au-delà de ce que ses oreilles ont entendu. Il a vu, mais il a vu plus loin. C’est-à-dire qu’il a cru.
C’est le cas des bergers, des rois mages, de la Vierge Marie et de saint Joseph à la crèche. Ils ne sont pas venus voir un enfant. Ils ont contemplé le Verbe de Dieu fait chair.
Ils n’en avaient peut-être pas tous conscience de la même manière. Mais tous ils savaient qu’ils étaient en présence de l’intervention de Dieu dans leur vie. Tous ils ont porté un regard de foi sur les évènements.
Voilà comment on peut voir le Verbe de vie. Il faut voir au-delà. Il faut contempler les réalités cachées. Parce que le Verbe s’est fait chair. Parce qu’il habite parmi nous. Il fait partie de notre histoire.
Nous pouvons regarder avec nos yeux et ne voir que ce que nos yeux nous montrent. Nous pouvons écouter avec nos oreilles et n’entendre que ce que le monde veut nous dire. Nous pouvons toucher avec nos mains et ne ressentir que la rugosité de la terre. Ou bien nous pouvons poser un regard de foi et découvrir que Dieu est désormais présent dans chaque évènement, dans chaque petite chose.
Et alors nos paroles et nos vies ne seront qu’une manifestation de la présence du Verbe en nous. « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi. » La merveille de la présence du Christ sauveur qui nous est donné d’accueillir en nous se manifeste à travers tout ce que nous sommes.
Liens utiles