Le monde s’affole et il a des raisons bien concrètes pour s’affoler. Cette logique du monde voudrait que nous aussi nous soyons dans cette logique. Ceux qui lisent les journaux ou regardent la télé se préoccupent de savoir qui sera le prochain pape que le conclave s’apprête à choisir. Sera-t-il conservateur ou progressiste ? Sera-t-il italien, français, africain ou asiatique ? Quel nom va-t-il choisir ?... Il paraît même que certains se font de l’argent sur des paris à ces sujets.
Au fond, rien d’étonnant à tout cela, c’est la logique du monde. Mais nous, chrétiens, nous sommes engagés dans une dynamique toute différente qui est celle de l’évangile. Bien entendu le choix des cardinaux est important pour la vie de l’Église et il ne faut pas le négliger, mais nous sommes animés par une espérance beaucoup plus profonde que l’esprit du monde.
Notre espérance c’est que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment. (Rm 8, 28) Nous savons que la volonté de Dieu se fera. Nous savons, puisque Jésus nous le dit, que cette volonté c’est « que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle. » La volonté de Dieu n’est donc pas de ce monde, mais d’une vie supérieure qui nous est donnée dès maintenant et pour l’éternité.
Les bruits du monde, même quand il s’agit des bruits du monde ecclésiastique, ne sont que les bruits du monde. Nous, nous croyons en l’amour de Dieu pour nous et nous avons les promesses de la vie éternelle.
Notre prière pour l’Église et pour le monde c’est donc que tous nous puissions croire en celui que le Père nous a envoyés et qu’il nous ressuscite au dernier jour.