Lorsque Jésus entre dans la synagogue ce jour-là, tous les regards se tournent vers lui et on l’observe. Habituellement, lorsqu’on observe quelqu’un, on le regarde attentivement afin d’analyser, de comprendre qui il est et ce qu’il dit. Or ce n’est pas ce type de regard là qui est posé sur Jésus. On l’observe afin de pouvoir l’accuser. On guette son faux pas. C’est un regard de haine et de jalousie.
Ce regard de la foule est tout l’inverse du regard de bienveillance que Dieu pose sur nous, regardant la beauté qu’il a déposé dans nos cœurs, posant un regard de miséricorde sur la misère qui nous habite.
Jésus le Fils bien aimé, celui en qui le Père a mis tout son amour, est regardé par l’humanité pécheresse d’un regard de haine et de malveillance.
À la haine, Jésus répond par l’amour : « alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs » Jésus est navré que l’homme ne comprenne pas qu’il est venu pour sauver, qu’il est venu pour nous donner son amour. Il guérit alors la main de l’homme malade d’une seule parole de tendresse et d’amour. Là où il y a de la haine, il met de l’amour comme le dit si bien saint François.
Et pour cet amour, les pharisiens se réunissent afin de trouver une façon de le faire mourir. L’amour n’est pas aimé. La bonté de Dieu est perçue comme une menace pour l’homme pécheur.
Et ne croyons pas qu’il s’agisse là d’un problème propre aux pharisiens d’il y a 2000 ans. Combien de fois nous n’acceptons pas la Parole d’amour de Dieu pour nous et rejetons-nous son amour ! Parce que s’il nous est si difficile d’aimer, c’est d’abord parce que nous n’observons pas l’amour de Dieu pour nous mais que nous nous méfions de sa bonté.
Jésus nous aime et nous sauve et c’est cela que nous devons observer attentivement pour nous laisser transformer par cette présence bienveillante.