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La paix, Ma Paix
6e Dimanche du Temps Pascal Prêché à la cathédrale de Saint Denis
Voilà presque une heure que nous attendons, fébriles, un peu excités, devant un écran branché sur KTO, où des journalistes essayaient tant bien que mal de nous faire patienter, car la tant attendue fumée blanche s’est élevée dans le ciel de Rome. Quand enfin paraît au balcon le successeur de Pierre ! Joie de la foule et liesse de l’Église ! Le voici, le nouveau souverain pontife. Et ses premiers mots sont cette salutation traditionnelle de la liturgie, réservée aux évêques : « La paix soit avec vous ». Et il les commente dans la foulée : « Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, […]. Et je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans vos cœurs, […]. Que la paix soit avec vous ».
Cette salutation du Christ ressuscité a d’ailleurs quelque chose d’étonnant. En effet, le Fils de Dieu revient vainqueur d’entre les morts, il aurait pu souhaiter la joie, la vie, la victoire, la lumière… mais c’est la paix qu’il apporte avec lui. Une occasion renouvelée pour nous d’entrer toujours plus avant dans ce mystère de la résurrection, comme source de paix profonde.
Et voilà qu’en ce dimanche, nous entendons un passage du discours d’adieu de Jésus, prononcé le soir du Jeudi Saint, dans lequel une double mention de la paix est faite : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix », passage d’ailleurs incorporé à la messe, juste après le Notre Père. Et dans le rite de communion, le mot « paix » apparaît sept fois. C’est dire qu’elle n’a rien perdu de son actualité.
Le Christ semble bien distinguer deux paix. Il souhaite à ses disciples « la paix » (tout court) qu’il leur laisse, et la sienne qu’il leur donne ; mais pas à la manière du monde. Mais qu’est-ce donc que ces deux paix ? La sienne et celle du monde ? S’il les distingue, c’est qu’elles ne se confondent pas.
Commençons par celle que le Christ donne, celle qu’il souhaite aux disciples au jour de la résurrection, celle que le Pape nous invite à recevoir toujours et encore. Cette paix est le fruit de son sacrifice sur la croix. Jésus a payé de son sang la dette que nous avions contractée du fait de nos fautes. Notre péché nous avait mis dans une situation de conflit envers Dieu. Et nous n’avions aucun moyen à notre portée pour mettre fin à ce déséquilibre. C’est le Christ, offert en victime innocente, qui rétablit définitivement la paix entre nous et Dieu. Voilà la paix de Jésus, c’est pour cela qu’il ne peut la donner à la manière du monde : elle vient de Dieu et de Dieu seul. Aucun homme, sans ce sacrifice, n’avait de moyen durable et efficace de retrouver cette paix avec Dieu, voulue depuis l’origine et rompue par la faute originelle. La conséquence de cette paix est une relation rétablie entre Dieu et nous, rendue manifeste par le don de l’Esprit Saint. C’est ce que l’on appelle la vie de la grâce en nous, donnée au baptême et vivifiée par les autres sacrements. L’Esprit est en nous comme il est en Dieu, il est le lien entre lui et nous.
La paix « à la manière du monde » serait plutôt notre capacité à résoudre nos conflits. Quand les êtres humains utilisent leur intelligence et se pardonnent mutuellement leurs offenses, ils peuvent trouver des solutions autres que la guerre pour mettre fin à leurs conflits, que ce soit dans une famille, au travail ou dans les relations internationales, et cela s’appelle la paix, l’absence de conflit.
Et Jésus ajoute que cette paix-là, « à la manière du monde », il nous la laisse. Elle n’est pas abrogée par celle que lui apporte dans son cortège victorieux de la mort, mais elle est transformée. Le don de l’Esprit Saint renouvelle aussi nos relations aux autres, pas seulement celles avec Dieu. Ainsi, cette paix retrouvée avec le Père, celle que donne Jésus seul, nous invite, nous pousse même, à pacifier nos relations humaines, avec le secours de son Esprit. Le passage des Actes des Apôtres entendu en première lecture est un bel exemple. Une querelle naît entre plusieurs membres de l’Église, une solution est trouvée par la réunion d’un concile (le premier de l’histoire, d’ailleurs) et la décision est présentée comme une décision conjointe des hommes et de l’Esprit : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé ». Et si Jésus nous laisse cette paix, c’est parce qu’il nous a donné tous les principes, tous les outils, tous les dons nécessaires pour la mener à bien.
Nous étions incapables de rétablir la paix avec Dieu, cela était au-delà de la portée de notre nature de créature, mais par cette paix retrouvée dans le sacrifice et la résurrection du Christ, nous sommes aussi fortifiés dans nos œuvres de pacification entre les hommes. Une relation assainie avec le Père éternel est source de paix entre ses fils.
« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. »


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