Marie, Marie, Marie… Que pourrait-on dire de la bienheureuse mère de Dieu qui n’ait pas déjà été dit par de grands savants et de saints personnages ? Sa beauté et sa grâce ont été peint, chanté et proclamé de part le monde entier. Il n’y a rien de nouveau à raconter.
Mais nous ne sommes pas à la recherche de quelque chose de nouveau. Le monde cherche du sensationnel, quelque chose dont il n’a jamais entendu parler. Nous, les chrétiens, nous voulons retrouver la beauté du paradis que nous avons perdu. Et c’est Marie qui nous met sur ce chemin. Nous voulons la regarder pour voir à nouveau, c’est-à-dire encore et encore, mais aussi voir avec des yeux nouveaux cette beauté du ciel qui parfois nous semble si lointaine.
C’est comme une musique, une belle musique, une musique divine. Plus on l’écoute et plus en en ressent la beauté. On a beau la connaître par cœur, à chaque fois elle nous réjouit et nous donne envie de danser et de jouer. Elle élève notre âme à chaque fois que nous l’écoutons. On ne se lasse pas de voir et de contempler la beauté de la Vierge Marie.
Pour accéder à la Vierge Marie, je vous propose aujourd’hui de prendre le même chemin que celui qu’à pris Bernadette à Lourdes le 11 février 1858.
Bernadette était allée chercher du bois pour sa famille. Une « corvée » comme il en existe tellement dans nos vies. Un acte simple de la vie de tout les jours. Et voilà qu’elle lève la tête et aperçoit la Dame pour la première fois. Le premier pas du chemin de Bernadette a donc été de lever la tête. Elle a arrêté son travail un instant pour regarder plus haut sans se laisser enfermer dans les tâches de la vie quotidienne, aussi importantes soient elles. Elle ramassait du bois pour chauffer les corps et voilà qu’elle élève son âme pour regarder vers celle qui illumine et réchauffe les cœurs.
Et si nous prenions nous aussi le temps aujourd’hui de lever la tête et de regarder vers le ciel, de regarder vers la Vierge Marie et d’écouter cette belle musique dont nos oreilles ont besoin. Si nous prenions le temps de lever les yeux vers le ciel pour nous aussi être réchauffés dans notre cœur, au plus profond de nous-mêmes par la présence de celle qui nous apporte le Christ Jésus lui-même, le Fils de Dieu.
Après avoir vu la Dame, Bernadette traverse les eaux du gave. C’est son deuxième pas et je vous propose de le faire avec elle pour aller voir la Dame. Les eaux du gave, aujourd’hui quand nous allons à Lourdes, nous les voyons claires et pures. Mais à l’époque, il s’agissait d’un petit torrent plutôt boueux et froid par ce jour d’hiver. Et voilà que Bernadette, pourtant malade et souffrant d’asthme enlève ses chaussures et ses bas pour traverser.
Dans la vie spirituelle, il faut toujours traverser les eaux boueuses et froides de notre vie pour aller à la rencontre du Christ. Les eaux sont troubles et effrayantes pour la petite malade Bernadette. Mais voir cette Dame de plus près en valait vraiment la peine. Notre cœur n’est pas pur, nous ne sommes pas digne d’avancer vers la lumière du monde dont rayonne la Dame de Massabielle, mais nous ne pourrons la voir que si nous acceptons de traverser nos cœurs impurs. Bernadette a eu froid au pieds. L’eau glacé a dû la saisir. N’hésitons pas à traverser.
Vous avez remarqué qu’aujourd’hui les eaux du Gave sont propres ! Ce n’est pas un miracle de la nature ni la construction d’une digue qui a fait cela, c’est la présence de la Vierge Marie, l’Immaculée Conception qui a fait cela ! Et c’est là le grand mystère de la présence de l’Immaculada Concepciou. Non seulement elle est belle et pur, mais elle rend pur tout ce qui l’approche. Traverser le Gave boueux, ce n’est pas juste un mauvais moment à passer, c’est la purification des eaux du Gave. Accepter de traverser notre cœur impur pour voir la Dame, c’est la laisser nous contaminer par sa pureté.
Nous le savons, tout est pur lorsque nous sommes à Lourdes devant la grotte. Notre fatigue s’éteint, nos soucis se résolvent, nos cœurs faibles et mous sont gaillards. Il arrive même qu’on ne ressente plus le froid ou la pluie. L’Immaculée Conception n’est pas Immaculée que pour elle, elle purifie les eaux du Gave, elle purifie nos cœurs en nous présentant son Fils, la lumière du monde.
En plus d’aller dire aux prêtres de bâtir une chapelle et de venir en procession, Marie a demandé à Bernadette plusieurs choses : De baiser la terre pour la conversion des pécheurs, de manger de l’herbe, de boire de l’eau de la source et de s’y laver. En échange, elle a dit son nom : Je suis l’Immaculée Conception.
Marie, l’Immaculée Conception, la toute pure, la toute belle se révèle à nous, nous permet de l’approcher, si nous entrons dans le Gave de la pénitence, de la prière pour les pécheurs – les pécheurs que nous sommes – si nous acceptons de boire cette eau qui nous purifie.
Il nous faut donc lever la tête, prendre de la hauteur dans notre vie quotidienne, non pas pour y échapper en nous distrayant, mais pour traverser les eaux boueuses de notre vie, pour accepter de passer par la pénitence ce qui nous sépare encore du Ciel. Lever la tête, regarder la Dame de Massabielle, c’est accepter d’être purifiés par l’Immaculée Conception, c’est accepter d’être illuminés par la lumière du Christ qu’elle laisse transparaître par sa pureté si pure. C’est accepter d’être impurs mais appelés à cette si belle beauté à cette si pure pureté qu’est la Vierge Marie, l’Immaculée Conception.
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