Bonsoir chers amis du Rosaire. Demain nous ferons mémoire de sainte Monique, la mère de saint Augustin, et mercredi 28 août nous célébrerons la fête de saint Augustin, docteur de l’Église. Né vers l’an 354 en Afrique du Nord, saint Augustin a cherché Dieu auprès des philosophes. Orateur brillant, professeur des lettres, il devient tôt père d’un enfant appelé Adéodat, fils de sa concubine dont l’histoire ignore le prénom et avec laquelle Augustin vécut 15 ans.
Ce n’est que dans la nuit de Pâques, au mois d’avril de l’année 387, que saint Augustin reçoit à Milan des mains de saint Ambroise le saint baptême avec son ami Alypius et son fils Adéodat qui mourra peu de temps après.
Évêque d’Hippone, en Afrique du Nord, saint Augustin prêchera et il écrira beaucoup, apportant à l’Église et à l’humanité un trésor de théologie et de littérature comme le montre son œuvre autobiographique les Confessions où il évoque l’émotion ressentie dans sa prière au Seigneur : « Combien j'étais ému ! Que de larmes s'échappaient de mes yeux, lorsque j'entendais retentir dans votre église le chœur mélodieux des hymnes et des cantiques qu'elle élève sans cesse vers vous ! Tandis que ces célestes paroles pénétraient dans mes oreilles, votre vérité entrait par elles doucement dans mon cœur ; l'ardeur de ma piété semblait en devenir plus vive ; mes larmes coulaient toujours, et j'éprouvais du plaisir à les répandre. (Les Confessions, livre IX) »
Il meurt à Hippone le 28 août 430.
Ce soir nous allons méditer les mystères lumineux du Rosaire.
Faisons maintenant le signe de la croix afin que nos pensées, nos paroles, nos sentiments et nos actions soient imprégnés de l’amour du Christ Jésus qui s’est livré pour notre salut à la croix et à la mort : Tous : Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Credo. Notre Père. 3 Ave Maria.
Premier mystère lumineux : Le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain.
De l’Évangile selon saint Matthieu 3, 16-17 : « Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venue des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur. »
Quand Dieu le Père regarde les baptisés il s’exclame « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », car il nous voit unis à son Fils bien-aimé comme les membres du Corps total du Christ qui occupe la Tête de ce Corps où nous recevons la vie de l’Esprit Saint.
Plongé dans les eaux du baptistère de Milan, saint Augustin était devenu un fils de lumière, purifié de ses péchés et illuminé de la grâce de la Résurrection de Jésus. C’est pourquoi sa mère Monique, chrétienne qui avait versé beaucoup de larmes en implorant la conversion de son fils, avait pu prier son « Nunc dimittis » : « Maintenant ô Maître Souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2, 29-32).
Sainte Monique est morte dans le port d’Ostie durant l'été 387. Dans Les Confessions, saint Augustin décrit les échanges spirituels avec sa mère : « À peu de distance de ce jour où ma mère devait sortir de cette vie, jour que vous connaissiez, Seigneur, mais que nous ignorions, il était arrivé, par un effet de vos vues secrètes, comme je le crois, qu’elle et moi, nous nous trouvions seuls appuyés à une fenêtre, donnant sur le jardin de la maison qui était notre demeure à Ostie, à l’embouchure du Tibre, […] vous savez, Seigneur, que ce jour-là, durant ce discours, le monde et tous ses plaisirs nous paraissaient bien vils. Alors ma mère dit : « Mon fils, pour ce qui me regarde, plus rien ne me charme en cette vie. J’ignore ce que je dois faire encore ici, et pourquoi j’y suis, après que mon espérance de ce siècle a été accomplie. Il n’y avait qu’une seule chose pour laquelle je désirais rester un peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu m’a accordé cela au-delà de mes vœux ; je te vois son serviteur, non content d’avoir méprisé les terrestres félicités ; que fais-je donc ici ? (IX, § 10) ».
Sainte Monique n’était pas attachée à sa terre natale en Afrique du Nord, elle acceptait d’être enterrée n’importe où ; c’est la célébration de la messe pour les défunts qui comptait pour elle et pour sa foi.
Prions pour ceux qui cherchent Dieu dans les différentes philosophies et religions. Confions au Seigneur Jésus les catéchumènes qui se préparent à recevoir le baptême de lumière et de la nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit Saint.
Notre Père. Avec Maria. Gloria.
CD Il est vivant Adorez-le n° 1 Adorez-le.
Deuxième mystère lumineux : les noces de Cana.
De l’Évangile selon saint Jean 2, 1s : « Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or, il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin. »
Marie n’est pas appelée ici par son prénom. Saint Jean, l’évangéliste, la présente par sa mission, la maternité divine, la mère de Jésus.
Les mères portent en elles la vie. Elles sont le sanctuaire de la vie. Les mères donnent la vie.
Marie, la mère de Jésus, a porté pendant neuf mois dans son sein le Fils de Dieu qui a pris chair en elle par l’action de l’Esprit Saint. Elle conduit à Jésus. Miséricordieuse, Marie a des yeux pour voir. Elle perçoit l’absence de vin dans le grand événement festif du mariage. Elle conduit à Jésus : « Faites tout ce qu’il vous dira ». En Marie, point d’ego dominateur, pas de mère possessive, mais don de soi dans le service des frères et des sœurs de Jésus, l’humanité.
Confions nos projets, nos besoins, nos joies et nos peines à l’intercession de la Mère de Jésus.Imitons sa foi et son attention aux souffrances du prochain.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Il est vivant Adorez-le n°8 Puissance, honneur et gloire à l’Agneau.
Troisième mystère lumineux : Jésus dans la synagogue de Nazareth.
De l’Évangile selon saint Luc 4, 16 s : « Jésus vint à Nazareth où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. » Il replia le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture ».
Notre Dieu est le Dieu de l’aujourd’hui. C’est aujourd’hui qu’il accorde sa grâce. Le jour le plus important de notre vie est bien aujourd’hui. C’est aujourd’hui que nous pouvons prendre une décision, croire, aimer. C’est sur l’aujourd’hui que nous avons prise et non pas sur hier ni sur demain. C’est aujourd’hui que s’accomplit la prophétie du Salut pour chacun d’entre nous.
Puissions-nous avoir la grâce d’aimer notre temps, l’aujourd’hui de Dieu.
Confions à Jésus le Christ ceux qui ont perdu le goût de vivre et qui sont tentés par le suicide.
Notre Père. Avec Maria. Gloria.
CD Il est vivant Adorez-le n° 5 Jésus (canon).
Quatrième mystère lumineux : La Transfiguration de Jésus.
De l’Évangile selon saint Luc 9, 28s : « Or il advint, environ huit jours après ces paroles, que, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, Jésus gravit la montagne pour prier. Et il advint comme il priait, que l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement, d’une blancheur fulgurante. »
Saint Luc est le seul évangéliste à préciser que Jésus a été transfiguré pendant qu’il priait. En effet, la prière transfigure, illumine. Moïse devait mettre un voile sur son visage quand il descendait du mont Sinaï après avoir prié le Seigneur, à tel point son visage rayonnait de la clarté de Dieu.
La prière transfigure nos idées noires en pensées lumineuses. La prière illumine nos relations. La prière nous accorde le discernement, la clarté de l’âme pour voir les événements et les personnes avec les yeux illuminés de la foi au Christ.
Mettons en valeur la prière comme événement heureux où Dieu fait resplendir dans nos cœurs la lumière du Christ ressuscité.
Mettons en valeur la prière conjugale et familiale, la messe vécue en famille ou en couple, la bénédiction de la table dans l’action des grâces, et la prière du soir comme entrée dans la paix de Dieu au terme de nos journées.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Il est vivant Adorez-le n°9 Qui regarde vers lui.
Cinquième mystère lumineux : la Cène.
De l’Évangile selon saint Jean 13, 1s : Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. Au cours du repas, alors que déjà le diable avait mis au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, sachant que le Père lui avait tout remis entre les mains, et qu’il était venu de Dieu et qu’il s’en allait vers Dieu, il se lève de table, dépose ses vêtements, et, prenant un linge, il s’en ceignit. Puis il met de l’eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint ».
Saint Jean n’a pas transmis dans son évangile la consécration du pain et du vin ; en revanche, il est le seul à transmettre l’événement important du lavement des pieds qui montre le cœur de la célébration pascale : l’Amour du Serviteur souffrant qui donne sa vie pour le salut des hommes.
La messe est la célébration de l’amour de Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a envoyé son Fils Unique.
Chrétiens et non-chrétiens sont touchés par le geste du lavement des pieds célébré le Jeudi Saint quand le prêtre, qui tient lieu du Christ dans la messe, lave les pieds des fidèles. Geste symbolique qui parle plus que 100 paroles.
Rendons grâce à Dieu pour avoir la grâce de célébrer l’Eucharistie.
Demandons au Seigneur la grâce de vivre la messe, source et sommet de la vie chrétienne, comme le grand événement de l’amour de Jésus pour nous qui vient nous servir et nous laver l’âme.
Notre Père. Ave Maria. Gloria.
CD Il est vivant Adorez-le n°10 Voici le Serviteur.
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Prions le Seigneur : Renouvelle, Seigneur, dans ton Église, l’esprit dont tu as comblé le bienheureux évêque Augustin, pour que, remplis de ce même esprit, nous n’ayons soif que de toi, source de la vraie sagesse, et ne cherchions que toi, auteur de l’éternel amour. Par Jésus Christ …
La prière de ce soir a été animée par Laura, Marie Johanie, Stéphanie et moi-même, le frère Manuel, dominicain.
Réunion du presbyterium le jeudi au Foyer de charité ; conseil presbytéral le vendredi à Gol-les-hauts.
CD Il est vivant Adorez-le n° 13 O Jésus cœur brûlant d’amour.
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