Les apôtres de Jésus connaissent bien Jésus. Ils l’ont vu faire des centaines de miracles. Mais ce jour-là, ils sont sur une barque au milieu d’un lac où la tempête fait rage. Et Jésus n’est pas avec eux. Ils ont peur ! Ils ont peur comme n’importe qui aurait peur dans de telles circonstances.

Et pire encore, au milieu de la nuit, à travers le brouillard et entre deux vagues, les disciples voient apparaître une figure humaine qui marche sur les eaux. Ils n’ont plus peur, ils sont absolument terrifiés ! C’est la panique ! Seuls, au milieu de la tempête avec un fantôme qui rôde autour de la barque. Pétrifiés ils en oublient la présence de Dieu en eux. Pétrifiés, ils ne savent plus quoi faire ni à quel saint se vouer !

Ils doutent alors de tout. D’abord d’eux-mêmes qui sont pourtant des marins expérimentés qui ont connu d’autres tempêtes et peut-être des pires. Si la mer est dangereuse, ils connaissent ce danger et savent comment s’en sortir.
Mais c’est surtout de Dieu qu’ils doutent. Au milieu des difficultés ils doutent de son amour. Ils oublient que c’est Jésus qui les a envoyés de l’autre côté du lac. Jésus ne leur a pas dit qu’ils mourraient lors de la traversée. Il ne leur a pas dit que les vagues allaient les submerger. Il leur a demandé de l’attendre là-bas, sur l’autre rive.

Voilà la situation où nous nous trouvons bien souvent nous-mêmes quand la lumière semble être absente et que les difficultés nous submergent. Nous doutons de nous-mêmes, et surtout, nous doutons de Dieu. Nous sommes alors pétrifiés, incapables d’avancer.

Et voilà que Jésus s’approche. Les disciples ne le reconnaissent pas tout de suite tellement ils ont peur. Ils ne comprennent pas que cet homme qui approche au milieu des vagues est justement celui qui va les sauver.

Jésus entre dans la barque et dit : « C’est moi, n’ayez plus peur ! » (Jn 6) et tout d’un coup, la barque arrive à destination sans aucun effort. Et tout d’un coup tout redevient calme comme avant. Les disciples ont traversé l’épreuve par le simple fait que Jésus est entré dans la barque.

Lorsque Jésus n’est pas dans la barque de notre vie, nous sommes en peine, nous sommes plongés dans la peur. Mais si nous l’invitons à venir et à entrer pour vivre avec nous, alors tout est transformé d’un seul coup. Une fois que Jésus est entré, les disciples ne doutent plus de sa présence et ont confiance parce qu’ils l’ont reconnu. La paix est revenue.

C’est cela que fait la foi dans notre vie. Elle nous permet de reconnaitre et d’accueillir Jésus en nous. Tans que Jésus n’est pas dans la barque les disciples doutent et ont peur. Dès que Jésus est entré dans la barque, leurs yeux s’éclairent, ils reconnaissent la présence du maître et ils sont sauvés.
La foi nous fait reconnaître et comprendre que Jésus se rend présent dans notre vie. Même si, comme les apôtres nous sommes dans une mauvaise posture ; même si, comme les apôtres nous doutons et ne savons pas que Jésus arrive. La venue de Jésus nous donne la foi pour le reconnaître et elle nous permet d’avoir confiance en son amour.

C’est Jésus qui vient dans ma barque et non pas moi qui vais le chercher. C’est lui qui vient chez moi pour être mon ami et me donner la foi qui me permet de l’accueillir.

C’est parce que Jésus m’aime qu’il vient à mon secours et non pas parce que je serais meilleur que les autres.

Pour se faire des amis dans la cour de récré, il faut montrer qu’on en vaut la peine, qu’on est intéressant. Pour que Jésus devienne mon ami, je n’ai pas besoin de lui montrer que je suis intéressant ni que ne peux lui donner quelque chose qu’il n’a pas. Bien au contraire, ce qui compte pour Jésus, c’est de venir partager avec moi mes doutes et mes peurs, mes difficultés et mes joies. Jésus veut devenir mon ami et il vient me chercher.

La seule chose que j’aie à faire est d’accepter d’ouvrir mon cœur, d’accepter qu’il entre dans ma barque. Imaginez que les apôtres n’aient pas voulu que Jésus entre dans la barque ! Ils n’auraient pas pu profiter de la présence de Jésus et de son amitié.

Aujourd’hui où vous allez professer votre foi, vous acceptez de recevoir Jésus dans votre barque, dans votre cœur, et vous acceptez d’en faire votre ami. Gardez Jésus avec vous chaque jour et, nous en avons la certitude, il vous mènera dans un lieu sûr et vous donnera la paix que procure l’amitié avec lui.