« Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! » (Pr 31)

Ceux qui trouvent les perles, ce sont ceux qui les cherchent ! Ceux qui trouvent la femme parfaite, ce sont ceux qui la cherchent.

Adam est cet heureux homme qui a trouvé la femme parfaite. Lorsque Dieu l’a créé, Adam était seul. Mais, comme le dit le livre de la Genèse, « il n’est pas bon que l’homme soit seul. » Adam cherche donc dans la création entière une compagne. Dieu lui présente alors tous les animaux. Adam les nomme chacun par son nom. C’est-à-dire qu’il met sa marque sur eux et les connaît. Mais il ne trouve personne. Il ne trouve personne avec qui partager ce qu’il est. Il ne trouve personne à aimer.

Alors voilà que Dieu fait tomber une torpeur sur Adam qui s’endort. Il prend sa côte et forme Eve. Eve, la vivante ! Lorsque Adam se réveille, ô merveille des merveilles. Il s’exclame : « Voici l’os de mes os et la chair de ma chair ! » Adam a trouvé la femme parfaite. Il a trouvé celle à qui il peut confier son cœur d’homme. Il a trouvé celle qu’il peut aimer non pas pour en obtenir quelque chose, mais pour lui donner ce qu’il a à donner.

Adam a cherché. Adam a trouvé. Adam a cherché à aimer et Dieu a donné à Adam quelqu’un à aimer. Un appel à aimer ! Voilà qui est la femme pour l’homme. Voilà quel est ce désir inscrit dans notre corps, mais plus encore dans notre âme. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » Il n’est pas bon que l’homme n’aime pas en se donnant lui-même à une personne.

Le Livre des Proverbes continue, parce que, si la femme parfaite est plus précieuse que les perles, « le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. » (Pr 31)

Ô combien Eve était belle quand Dieu l’a présentée à Adam ! Ô qu’elle est laide dans le cœur d’Adam, lorsqu’après le péché il répond à Dieu : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. » (Gn 3, 12) Eve, comme Adam a coupé les liens avec Dieu. Et voilà cette communion des personnes qui se désagrège dans l’accusation de l’autre. Adam et Eve ont voulu prendre eux-mêmes au lieu de recevoir de Dieu. Adam et Eve se prennent l’un l’autre au lieu de se donner l’un à l’autre. Drame absolu !

Que s’est-il donc passé ? Ils ont oublié que toute beauté vient de Dieu. Ils n’ont pas obéi à la loi : « Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu. » Ils ont regardé la création sans voir l’œuvre de Dieu. Ils ont regardé la création pour elle-même. Ils n’ont pas contemplé la beauté de Dieu et se sont tournés vers les créatures.

La femme parfaite qu’il faut rechercher. Plus encore, l’amour parfait qu’il faut rechercher pour garder l’harmonie voulu par le créateur et qui nous est si bénéfique, nous ne pouvons le trouver que si nous mettons Dieu dans l’équation.

Celui qui cherche son bonheur dans les plaisirs d’ici-bas sans y vivre l’amour de Dieu ;
Celui qui cherche une femme qui le remplisse de bonheur sans se rendre compte que seul Dieu peut nous combler.
Celui qui cherche la beauté sans que cette beauté soit l’œuvre de Dieu…
Celui-là est le plus malheureux de tous les hommes !

« Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. » (1Th 5) Mais vous mes frères vous avez soif d’autre chose que ce que propose le monde. Mais vous mes frères vous êtes à la recherche de la femme parfaite, de celle qui craint le Seigneur. Mais vous mes frères, vous êtes à la recherche de l’amour vrai qui se donne et non pas de l’amour du monde qui ne veut que profiter des plaisirs passagers sans rendre gloire à Dieu pour ses bienfaits !

Et il est bien là le chemin du routier, le chemin du chrétien. Il ne consiste pas nécessairement en des choses extraordinaires. Il est la suite du Christ, ce nouvel Adam. Il est le travail quotidien pour que l’homme ancien en nous, cet Adam qui veut prendre pour lui sans recevoir de Dieu, soit petit à petit transformé en Christ Jésus qui donne sa vie jusqu’à mourir par amour pour son Père et parce qu’il nous aime.

La voilà la route qu’il t’est proposée. La voilà la manière de faire fructifier les beaux talents que le Seigneur a déposé en toi. Prends cette route et tu pourras entendre le Seigneur te dire : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. » (Mt 25)