Qu’est ce qui nous choque ? Beaucoup de choses nous choquent. Et notre société est une société qui accepte facilement d’être choquée. Un ministre a même déclaré dernièrement avoir été profondément qu’un chat ait été écrasé par un train.

Nous sommes choqués par la réalité qui nous entoure. Mais, avouons-le, bien souvent ce qui nous choque n’est pas le mal, mais ce qui ne nous convient pas. Nous nous laissons choquer par ce qui nous arrange et non pas par ce qui est mal. Nous faisons les choqués afin de justifier notre attitude égoïste et auto centrée.

C’est ce qui se passe dans l’évangile d’aujourd’hui. Les auditeurs de Jésus sont choqués par sa sagesse. Ils ne sont pas émerveillés qu’un homme puisse posséder une telle sagesse ! Non. Que quelqu’un qu’on ne connaît pas puisse être sage, on peut l’accepter. Mais que celui qui nous est familier puisse parler le langage de Dieu, c’est choquant. C’est choquant que Dieu puisse intervenir dans notre vie, dans notre quotidien, à travers ceux que l’on connaît.

Les auditeurs sont choqués que Dieu donne sa sagesse à l’un d’entre eux. Ils sont choqués parce qu’au fond ils ne veulent pas que Dieu puisse intervenir. Un Dieu lointain qui ne me dérange pas trop, ce n’est pas choquant. Mais un Dieu qui a la prétention de pouvoir changer ma vie, c’est profondément choquant. On fait les choqués parce qu’on ne veut pas entendre ce que Jésus a à nous dire.

On fait les choqués mais au fond, c’est parce qu’on refuse d’être bousculés par la grâce qui nous est donné de manière très simple et très banale. On ne veut pas se convertir à moins d’un miracle éclatant. Mais Dieu est très discret avec nous. Il fait appel à notre foi plus qu’à notre étonnement.

Ainsi, l’auditoire de Jésus fait les choqués parce qu’ils ne veulent pas accepter la sagesse de Dieu dans leur vie. Ils refusent ainsi la conversion qui bousculerait leur cœur. Ne soyons pas choqué par la présence du Christ en nous, mais laissons le nous habiter et provoquer la conversion. Soyons plutôt choqués par notre terrible manque de foi qui refuse encore et encore de voir l’action de Dieu dans notre vie.