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Il y a un détail intéressant dans la parabole. L’homme riche arrivé en enfer voit Lazare de loin, auprès d’Abraham, par-delà le fossé immense qui empêche de faire des allers et venus entre les sauvés et les damnés. Alors que pendant sa vie, Lazare était juste sous ses yeux, et il ne le voyait pas. Lazare était à porté de son aide, et il ne l’aidait pas. Il semble que la souffrance et l’entrée dans le royaume des morts ait rendu la vue au riche et lui ait donné des idées bien arrêtées sur comment venir en aide à son prochain.

Mais, ne nous y trompons pas, il n’y a pas que la richesse qui empêche de voir le pauvre, de voir la souffrance de l’autre. Tout ce qui rend notre cœur dur nous éloigne de la possibilité de voir celui qui est dans le besoin et d’entrer dans une relation vraie avec lui. Nous pouvons passer à côté du pauvre même quand on n’est pas riche soi-même et même quand on a décidé généreusement de se mettre à leur service.

Regardons l’homme riche pour ne pas lui ressembler. Il lui a manqué deux choses qu’il a découvert – trop tard – en passant dans l’autre monde. Nous pouvons être concernés par ces deux manques nous aussi.

La première chose qui a manqué au riche, c’est de découvrir que lui aussi était dans le besoin. Lazare n’a rien et croupi devant la porte certes, mais l’homme riche lui, il lui manque un nom. C’est comme s’il n’avait pas de visage, pas de personnalité. Son cœur dur le rend moins humain. Il n’a peut-être pas été aimé lui non plus. Dieu lui avait donné Lazare devant sa porte, mais il n’a pas su le voir. Nous pouvons passer à côté du pauvre que nous sommes, comme l’homme riche de la parabole qui ne sait pas qu’il est pauvre en vue du Royaume de Dieu. Il ne sait pas que son cœur est pauvre et que Lazare avait quelque chose à lui donner que toute sa richesse ne lui donnait pas. Le riche ne sait pas donner, mais il ne sait pas non plus recevoir et c’est peut-être tout aussi grave.

Peut-être aussi que l’homme riche n’a pas vu parce qu’il ne voulait pas accepter de ne pas avoir de solution. L’ulcère, c’est une plaie qui ne se referme pas. On ne peut rien y faire, même si on essaie. Rien de plus terrible que d’être démunis devant la souffrance de l’autre, de ne rien pouvoir faire pour que ça change. Si je l’accueille, je vais être obligé de m’occuper de lui à vie !... Si je l’accueille, je vais être confronté à sa souffrance. Tous nous aurions assez de cœur pour guérir tout le monde d’un coup de baguette magique. Mais c’est beaucoup plus difficile de compatir à une souffrance qui nous dépasse et que nous ne pouvons pas faire disparaître. C’est beaucoup plus difficile de compatir, c’est-à-dire de souffrir avec. Or c’est peut-être de cela que Lazare avait besoin : quelqu’un qui compatit.

Les pauvres c’est pénible. On ne leur veut pas de mal, mais on préférerait qu’ils n’existent pas ou bien de ne pas voir leur pauvreté, leur souffrance. Alors qu’ils nous sont donnés pour ouvrir nos cœurs au don désintéressé de nous-mêmes, aux réalités éternelles.
Remarquez que c’est ce que Jésus fait avec nous. Il est descendu du ciel pour vivre avec nous notre misère, pour souffrir avec nous. Parfois il a guéri, pour que nous ayons foi en lui, mais bien souvent, il accompagne notre souffrance en nous donnant la force de la foi. Jésus a compati à nos souffrances. Ça se voit très bien lorsque son ami Lazare (un autre, riche celui-là) est mort. Jésus va le voir et il pleure avec ses deux sœurs parce qu’il aimait cette famille. Il commence par souffrir avec nous.

La deuxième chose qui a manqué à l’homme riche, c’est la foi. Dans la deuxième lecture, Paul invite Timothée à ne pas se tromper de combat et à mener celui de la foi qui donne la vie éternelle : « Mène le bon combat, celui de la foi. Empare toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé. » (1Tm 6) Il faut les œuvres de miséricorde et la foi. Pas l’un sans l’autre. En fait, il n’y a pas vraiment de charité si elle n’est pas portée par la foi. L’homme riche a négligé Lazare parce qu’il a oublié de tourner son regard vers Dieu. S’il avait cru en Abraham il aurait vu Lazare. Il veut envoyer Lazare pour prévenir ses frères mais Abraham lui répond : « Ils ont Moïse et les prophètes qu’ils les écoutent ! »

La foi qui n’aboutit pas à l’amour du prochain est morte. Mais l’amour du prochain est soutenu par la foi en ce Dieu qui nous aime et qui s’est livré pour nous.

Le riche qui voit Abraham de loin dans l’au-delà comprend cela mais c’est trop tard. Approchons nous donc de Dieu et regardons le, même de loin, pour qu’il transforme nos regards et ouvre nos cœurs à la présence de ceux qui nous entourent.

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