Un blasphème, c’est une parole qui outrage la divinité. Il semble donc que pour les juifs du temps de Jésus, pardonner les péchés soit une réalité qui offense Dieu.
Ce que Jésus montre à son entourage est que ce sont les jugements qui outragent Dieu. Il dénonce les pensées mauvaises de ceux qui ne savent pas se réjouir de ce qui est bien et qui préfèrent récriminer et marmonner. Ceux-là jugent parce qu’ils ne savent pas combien Dieu est bon et combien il pardonne les péchés. Ils jugent parce qu’ils mettent leur espoir non pas dans un Dieu tout puissant qui pardonne mais dans leurs propres forces. Le faible est ainsi celui qui n’a pas su se sauver lui-même. Eux sont forts.
Mais lorsque Jésus leur annonce un salut gratuit, cela leur est insupportable et ils se détournent. Jésus leur montre donc l’étendue de sa puissance en guérissant le paralytique, c’est-à-dire en déployant sa force dans la faiblesse de cet homme. Il rend visible la gratuité et la puissance de la grâce lorsque l’homme accepte de se laisser faire.
Ce qui outrage la divinité, ce qui est un véritable blasphème, ce n’est pas que Jésus pardonne les péchés, ni qu’il guérisse les malades, mais c’est lorsque nous pensons nous sauver par nous même et que nous refusons que la grâce de Dieu habite notre faiblesse.
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