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Le trésor qui perdure

« La question que je me pose n'est point de savoir si l'homme, oui ou non, sera heureux, prospère et commodément abrité. Je me demande d'abord quel homme sera prospère, abrité et heureux. » Cette interrogation d’Antoine de Saint Exupéry met aussitôt en lumière la différence entre l’urgent et l’important : « Car il est urgent, certes, que l'homme mange car s'il n'est pas nourri il n'est point d'homme et il ne se pose plus de problème. Mais l'amour et le sens de la vie et le goût de Dieu sont plus important. »
« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Alors, où est vraiment mon trésor ? Où bat mon cœur ? Suis-je capable de répondre en toute vérité ? Comment savoir si je suis là où Jésus m’attend, quel homme ou quelle femme je deviens ?
Prenons la question à rebours : “fais-toi un trésor dans le ciel.” Mais qu’est-ce que le ciel ? C’est le lieu où Dieu règne seul, où ne subsistent que lui et ceux qui participent de sa vie. Autrement dit, le ciel est la perfection de Dieu — sa charité — partagée avec ses créatures. Le ciel, c’est l’état d’amour pur et parfait. Dès lors, comment nous constituer un trésor céleste ? En posant des actes de charité, car comme le dit S. Paul « l’amour ne passera jamais », et encore « ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. » Devant Dieu, foi et espérance s’effaceront : nous posséderons enfin ce que nous espérions. Seule la charité agira pour toujours en nous.
Le monde que nous connaissons aura une fin. Tout ce qui aura été bâti sans charité disparaîtra avec lui. Mais dans la cité qui « possède de vraies fondations, dont Dieu est l’architecte et le bâtisseur », comme dit l’épître aux Hébreux, il n’y a ni mal ni tristesse. Notre joie — celle qui chasse toute crainte — vient de ce que Dieu a trouvé bon de nous en faire citoyens, de nous donner le Royaume.
Et par ses paraboles, le Christ nous apprend à vivre dans la tension féconde entre nos actes d’aujourd’hui et notre éternité. Il ne dit pas : « Ne vous en faites pas, ce monde n’est rien, l’important c’est l’au-delà ». Au contraire, il nous invite à reconnaître le lien vivant entre le ciel et la terre, à saisir l’opportunité que nous offre chaque instant présent. C’est là un vrai principe de discernement :
à chaque acte que je pose, à chaque décision que je prends, je peux me poser cette question simple mais essentielle : Qu’est-ce qui pèse le plus lourd en amour ? Parce que ce poids d’amour, lui, ne disparaîtra pas. Ce que j’aurai fait avec charité, ce que j’aurai donné avec amour, portera du fruit — et durera jusque dans l’éternité. Voilà pourquoi nous sommes invités à élargir notre regard. L’urgent regarde le court et le moyen terme. L’important, lui, regarde le long terme, l’éternel. La vengeance ? C’est une réaction à court terme.
Le pardon ? Il ouvre un espace de liberté et de paix dans mon âme.
Réduire tout à mon intérêt immédiat ? C’est un regard à courte vue.
Mon cœur bat dans mes actes bons. Je suis riche de l’amour que je donne, et non de ce que je retiens. Voilà ce que signifie veiller, être vigilant comme le serviteur de la parabole de Jésus. C’est garder un regard large, un cœur éveillé, une âme tendue vers plus grand. Comme le veilleur dans la nuit, qui voit plus loin que l’obscurité, qui voit au-delà des évènements du monde, comme les patriarches et matriarches dont parle la lettre aux Hébreux, qui ont vécu déjà des promesses invisibles, par la foi.
Et cela, frères et sœurs, ce n’est pas de la mystique bon marché.
Ce n’est pas abstrait. C’est très concret. Et très profond. À chaque situation de notre vie – qu’elle soit grande ou minuscule – nous avons à faire ce choix : Sur quoi vais-je bâtir ? Où vais-je faire battre mon cœur ? Qu’est-ce que je choisis comme trésor ?
Enfin, je souhaiterais que nous partagions quelque peu les inquiétudes de S. Pierre qui demande à Jésus : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Après avoir repris sa parabole, Jésus conclus par une formule quasi proverbiale, facile à retenir et lourde de sens : « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » Il me semble que nous appartenons à cette catégorie de personnes, sous beaucoup d’aspects. Alors, que l’Esprit Saint nous donne la force et la joie de faire fructifier tout ce que nous avons reçu, dans la vigilance, dans la charité, et dans l’espérance du trésor qui nous attend.

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