Quand vous priez… quand vous jeûnez ! Mais au fait, est-ce que nous prions ? C’est le cas de la plupart ici, évidement. Mais, est ce que nous jeûnons ? C’est peut-être un peu moins le cas. Et pourtant c’est si important de jeûner. Non pas pour nous dire qu’on est des bons chrétiens, ni pour se faire bien voir des autres. Non, ce serait aller contre l’indication du Christ dans l’évangile du jour. Jésus nous invite à jeûner, non pas pour être bien vue, ni même pour nous voir bien nous-mêmes. Il nous invite à jeûner pour Dieu.

Ça fait donc plaisir à Dieu que nous jeunions ? Oui, mais pas n’importe quel jeûne. Dieu ne recherche pas de nous une performance quelconque, mais bien un don de nous-même. Voici ce qu’il dit dans le livre d’Isaïe : « Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? » (Is 58 6-7)

Voilà le jeûne que le Seigneur attend de nous. Que nous nous rendions capable de laisser de côté ce besoin de toujours plus posséder, d’avoir pour nous et que nous puissions nous préoccuper de ceux qui nous entourent. Que nous arrêtions de nous regarder nous-mêmes pour prendre conscience du besoin des autres.

Et voilà pourquoi les chrétiens jeûnent. De temps en temps, ils se privent pour se rendre compte qu’ils ont besoin, pour se rendre compte de ce que ça veut dire d’avoir faim et ainsi ouvrir leur cœur aux besoins des autres. Pour se rendre compte aussi des besoins les plus profonds qui habitent leur cœur : le besoin de Dieu.

Reprenons ou prenons ce chemin du jeûne que nous propose le Christ. Découvrons que nous avons faim de sa présence et que d’autres ont besoin de notre amour.