Après avoir porté neuf mois son enfant, Marie a enfin donné naissance à son fils Jésus, dans cette mangeoire un peu misérable, au milieu d’une étable du petit village de Bethléem parce que personne ne voulait d’eux dans la salle commune. Une mère comme les autres. Une maman accompagnée de son mari et qui donne naissance à un fils qui la comble de joie. Marie est mère de Jésus comme les autres mères sont mère de leur enfant.
Mais voilà, Jésus n’est pas n’importe quel enfant. Il pleure comme les autres, il rit comme les autres. Il a froid comme les autres et il a faim comme les autres. Il est un petit enfant aussi sage que les autres et aussi criant que les autres. Mais il n’est pas comme les autres parce que cet enfant, il est Dieu. Il est le Verbe qui s’est fait chair pour habiter parmi nous.
Et cela, Marie le savait parfaitement. Elle avait reçu l’annonce de l’ange. Elle savait que cet enfant n’était pas né comme les autres d’un vouloir de chair mais qu’il avait été conçu de l’Esprit Saint quand il l’avait couverte de son ombre.
Et aujourd’hui les bergers le lui rappellent. Les voilà qui débarquent dans l’étable et racontent. Des anges sont venus les voir pour leur annoncer une bonne nouvelle. Ils ont alors accouru dans la nuit pour venir découvrir Marie et Joseph avec le nouveau-né. Les voilà qui « racontent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. »
Cet enfant qui est comme tous les autres n’est pas comme tous les autres. Il est le sauveur, le Christ. Ils ont vu la multitude des anges se réjouir et louer Dieu en chantant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux. »
Voilà ce que les bergers racontent et que Marie retient méditant dans son cœur. Son Fils est appelé « Fils du Très Haut ». Il est la chair de sa chair mais aussi le Fils de Dieu qui s’est fait chair en elle. Celui qu’elle a porté durant neuf mois et qu’elle a tout juste enfanté, son fils est le Fils de Dieu.
Marie, la mère de Dieu. Loin de s’enorgueillir, Marie est remplie de gratitude et d’émerveillement des grandes choses que Dieu a faites à travers son humble servante. Elle médite non pas sur sa grandeur, mais sur l’immensité de l’amour d’un Dieu qui a voulu se choisir une mère pour venir dans le monde. Elle s’émerveille que Dieu ait voulu avoir besoin d’elle pour être nourri. Elle s’émerveille que Dieu qui est Amour ait voulu avoir besoin du regard aimant de sa mère pour s’éveiller et accomplir sa mission de réconcilier l’homme et Dieu.
Marie est la première à contempler ce mystère qu’elle vit dans sa propre personne que Dieu ait voulu avoir une maman. Cette médiation l’a porté à conformer sa vie à celle de son Fils, à celle de son Dieu en prenant elle aussi le chemin d’humilité qu’il lui montrait en la choisissant pour mère.
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