Jésus ne serait-il donc pas un peu timide ? En effet dans l’Évangile du jour, il semble qu’il refuse que les démons disent qui il est et à peine est-il reconnu quelque part qu’il veut aller ailleurs. Jésus joue à cache-cache avec ceux qui le reconnaissent et voient en lui plus qu’un homme lambda.

Mais non Jésus n’est pas timide ! Il n’est pas timide et il veut qu’on le reconnaisse, mais pas n’importe comment. D’abord, il est évident qu’il n’y a aucune vaine gloire en Jésus. Il ne recherche pas à être connu pour son propre intérêt, mais bien plutôt pour l’intérêt de ceux qui le reconnaissent.

Ainsi, si Jésus se cache, c’est plus à cause de ceux qui l’entourent qu’à cause de jésus lui-même.

Parmi ceux qui le reconnaissent, il y a les démons. Jésus ne veut pas être reconnu par les démons parce qu’ils ne gagnent rien à le reconnaître. Ils le reconnaissent, mais comme leur ennemi. Et Jésus s’en va lorsqu’il est reconnu de la sorte. Il ne nous suffit pas de reconnaître Jésus, encore faut-il entrer dans son amour ; vouloir le suivre.

Et parmi ceux qui reconnaissent Jésus, il y a aussi ceux qui ont été guéri et qui le poursuivent presque. Ils ont déjà reçu la grâce de la guérison et ils veulent y retourner. Mais là aussi Jésus va ailleurs. Il va ailleurs parce qu’il a déjà donné à ces personnes ce qu’elles devaient recevoir. Ce qu’elles recherchent maintenant, ce n’est pas une intimité plus grande avec le maître, mais le besoin de revivre ce qu’elles ont déjà vécu. Elles ont été guéries, mais elles voudraient être guéries à nouveau. Mais Jésus ne veut pas les enfermer dans cette attitude. Il part donc. Ce qui a été vécue avec le maître, c’est la guérison et le salut. Il s’agit maintenant de vivre en enfant de lumière et non pas de retourner à une première expérience. Ceux qui ont été guéri et qui ont déjà reconnu n’ont pas besoin que Jésus reste encore avec eux. Ils ont déjà la grâce, il faut désormais qu’ils en vivent.

Il nous faut non seulement reconnaître Jésus, mais encore le reconnaître comme notre maître et sauveur afin de vivre de la vie qu’il nous donne par sa grâce.