Derrière la question qui est faite à Jésus se cache une autre question. « N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » cache une angoisse profonde qui peut être la nôtre également : serai-je sauvé ? Cette question est une vraie question que nous nous posons. Et pour celui qui a un peu compris ce que peut être l’enfer et qui en a considéré les souffrances, cette question devient une question de vie ou de mort. Elle devient une question angoissante.
Jésus, dans sa réponse, détourne l’attention de cette peur à propos du salut. Il ne dit pas s’il y a beaucoup de gens en enfer ou s’il y en a peu. Il n’insiste pas sur la peur. Et d’ailleurs, après sa résurrection, il ne cessera de dire à ses disciples : « N’ayez pas peur ! » Jésus ne veut pas faire peur.
Mais s’il ne veut pas faire peur, il n’en reste pas moins qu’il est exigeant parce qu’il sait bien qu’il ne suffit pas de frapper à la porte pour entrer au paradis. « Seigneur, ouvre-nous ; je ne sais pas d’où vous êtes. » On n’entre pas au paradis comme on va au restaurant. La porte qui y mène est une porte étroite, qu’il n’est pas facile de passer.
Et voilà donc la recommandation de Jésus à celui qui lui a posé la question : « Efforcez vous d’entrer par la porte étroite. » Peu importe le nombre de ceux qui entrent ou qui n’entrent pas. Ne regarde pas cela, mais toi, efforce toi d’entrer. Tu es appelé à entrer par cette porte, mais tu ne pourras pas y entrer si tu ne t’y efforces pas.
En somme, sans nous cacher qu’il est difficile d’entrer au paradis, Jésus nous invite à ne pas regarder vers l’enfer. Sans nous faire peur, il nous prévient que si on ne s’efforce pas, on se laissera aller vers l’enfer. Ainsi, sans nier la réalité de l’enfer, Jésus nous invite à avoir le cœur tourné vers la joie du ciel afin d’y entrer.
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