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Le chrétien ce n'est pas celui qui ne ressent aucune émotion, ni celui qui n'est pas tenté, ni même d'ailleurs celui qui ne pèche jamais.

Le chrétien c'est celui qui tourne son coeur en toute circonstance vers Jésus. Saint Pierre avait suivi Jésus pendant trois ans, et il l'a renié. Ce qui fait sa sainteté, c'est qu'il a immédiatement tourné son regard vers Jésus pour y rencontrer la miséricorde qui ne manque jamais.

Bien entendu nous sommes appelés à travailler pour devenir jour après jour plus vertueux. Bien entendu le Christ nous appelle à changer de vie et à aimer plus et mieux notre prochain. Mais, c'est dans l'humilité d'une vie simple et marquée par le péché que nous nous tournons vers lui et que nous le supplions d'achever dans nos coeurs l'oeuvre de la rédemption.

Continuez à chercher le Christ pour lui ressembler toujours plus, lui qui est doux et humble de coeur, mais n'oubliez pas que chercher le Christ, pour nous pécheur, ça veut dire accepter sa miséricorde, son pardon. Ca veut dire accepter qu'il nous pardonne encore et encore.

Il n'y a rien d'égoïste à vouloir que quelqu'un ne soit pas malade. Dieu ne veut pas le mal. Rappelons nous que le mal et la souffrance ne viennent pas de Dieu mais sont des conséquences dans nos vies du péché originel. Dieu ne peut pas vouloir le mal. Ce que Dieu désire, c'est que nous vivions. N'ayez donc pas peur de demander à Dieu.

Mais alors pourquoi dans ce cas tout le monde n'est-il pas guéri ? Dieu ne nous sauve pas en enlevant la souffrance et la mort de nos vies même s’il le fait parfois par des miracles. Jésus faisait des miracles et guérissait les malades pendant sa vie sur terre. Et les miracles, ça existe encore aujourd'hui. Mais la manière profonde que Dieu a de nous sauver, c'est en prenant sur lui notre souffrance. Nous avons un Dieu qui a voulu devenir homme et souffrir avec nous et pour nous. La souffrance prend alors un sens nouveau. Elle a désormais une valeur de rédemption. Elle nous permet de nous unir au Christ pour notre salut et pour le salut du monde.

Pour cela, dans nos prières, nous demandons la guérison, mais nous demandons aussi de vivre nos souffrances unis à celles de Jésus. Nous lui demandons de nous consoler et de nous donner la force de vivre cette douloureuse réalité avec lui. Il y a là une découverte à faire qui change radicalement nos vies. Et c'est surtout cela qu'il faut demander, sans pour autant négliger de demander aussi la guérison du corps.

Ce sont les initiales pour "Ordre des Prêcheurs", autrement dit les dominicains. Ça veut dire que celui qui signe est un frère dominicain. Chaque ordre religieux a ses initiales accolées à la signature. Les bénédictins mettent o.s.b pour Ordre de Saint Benoît, les carmes o.c. pour Ordre des Carmes, les passionistes c.p. pour Congrégation de la Passion etc...

Il faut le laisser agir dans notre vie. Et pour cela il faut aller à l'écart pour le rencontrer. Jésus lui même aimait aller seul au désert pour prier son Père. Le Seigneur qui veut se faire proche de nous a besoin que nous allions le rencontrer dans le silence. Ce silence se trouve bien souvent dans cette solitude que nous avons tendance à fuir. C'est dur d'être seul. Et pourtant, c'est là que le Seigneur peut venir combler notre cœur. Cette solitude nous est souvent imposée par la vie. Nous ne sommes pas tous des moines ou des ermites qui ont choisis de suivre Dieu dans une solitude extrême, mais bien souvent la vie nous contraint à une certaine forme de solitude. Et c'est souvent là que le Seigneur nous rejoint. Cette solitude, il faut d'abord l'accepter et accepter que le Seigneur puisse venir la combler de sa présence. Les autres ne me comprennent pas, ma famille m'abandonne... le Seigneur lui il est là et il me console. Il habite ma souffrance et me donne de pouvoir vivre malgré tout.

Dieu, personne ne l'a créé. Il est le créateur. C'est même pour ça qu'on l'appelle Dieu. Si quelqu'un avait créé Dieu, c'est qu'il existerait avant lui, et alors il faudrait se poser la question de qui a créé cette personne là. On ne peut pas remonter ainsi jusqu’à l'infini. Dieu c'est le premier qui existe sans raison d'exister. Il existe parce qu'il existe. Il est. C'est ce qu'il dit à Moïse dans le buisson ardent : "Je suis celui qui suis". Dieu existe et ne peut pas ne pas exister puisque rien avant lui ne peut justifier qu'il soit créé. Il est le créateur de toute chose, mais lui même, il n'est pas créé. C'est le mystère de Dieu qu'on ne peut pas totalement expliquer, mais qu'on peut contempler. Moi, je suis une créature qui a eu un commencement. Dieu, lui n'est pas créé, il existe depuis toute éternité. Sans commencement et sans fin. C'est merveilleux. Et ce Dieu, il m'aime. Moi qui suis si limité, si fini, j’ai pourtant de la valeur à ses yeux.

La première étape du pardon, c'est de regarder en face le mal qui nous a été fait et de ne pas détourner le regard. Le curé d'Ars disait que pardonner c'est accepter d'être blessé par l'autre. Ce n'est pas une définition du pardon, mais très certainement le pardon implique cette acceptation de la blessure qui nous est infligée. Ensuite, il est important de regarder la ou les personnes qui nous ont fait du mal et de chercher à le faire avec amour. Le pardon c'est l'acceptation de l'autre qui est un pécheur. Le regarder et ne pas lui compter le mal qu'il nous a fait ou qu'il continue à nous faire. Ce regard doit d'abord se faire dans notre cœur avant de pouvoir se faire avec la personne. Et ensuite, quand l'occasion se présente, avec la grâce du Dieu nous serons capable d'accueillir l'autre tel qu'il est.

Le pardon n'est pas chose facile. C'est même chose impossible à l'homme blessé par le péché. Il n'est possible qu'avec la grâce de Dieu. Mais attention, la grâce de Dieu n'élimine pas tous les obstacles. La grâce de Dieu nous permet de vivre de la vie divine au milieu des misères de ce monde. Souvent la personne qui doit pardonner a besoin de prendre en compte la misère que représente sa blessure. Bien souvent nos émotions ne sont pas en accord avec ce pardon que nous voudrions avoir la force de donner. Le Seigneur ne rend pas nos pardons faciles. Il ne répare pas nécessairement nos émotions, il n'apaise pas toujours la colère qui nous anime. Il nous permet de pardonner tel que nous sommes : des êtres blessés. Ainsi le pardon n'est pas nécessairement une paix de nos passions. Et nous pouvons pardonner alors que nous sommes encore en colère. En revanche, le pardon implique que nous n'alimentions pas la colère et le ressentiment mais que nous fassions ce qui est en notre pouvoir (et parfois c'est pas grand chose) pour apaiser notre cœur.

Une des premières choses que nous pouvons faire pour commencer à pardonner, c'est de prier pour ceux qui nous ont fait du mal. C'est à dire demander pour eux la bénédiction de Dieu. En bref, leur vouloir du bien ; les aimer ou commencer à les aimer. Ce n'est pas facile.

Attention cependant, pardonner n’est pas être naïf. Nos blessures nous apprennent aussi quelque chose. Quelque chose sur l'être humain en général, quelque chose sur la personne qui nous a offensé, et quelque chose aussi sur nous même. Il ne s'agit pas donc d'oublier le passé en faisant comme s'il n'existait pas, mais de vivre dans le présent l'amour de Dieu avec l'histoire qui nous a façonnés. Ainsi chaque pardon donné nous permet de grandir dans l'amour et dans la connaissance de nous même. Pourquoi cette offense a-t-elle tant de répercussion en moi ? Parce que je suis comme je suis. Ainsi le pardon m'entraîne à mieux me connaître moi même, à mieux m'accepter tel que je suis devant Dieu, à mieux m'aimer et à me convertir, pardon après pardon.

Quand on dit que les hommes sont enfant de Dieu, on dit trois choses en une. La première, c'est qu'ils sont créés par Dieu, la deuxième c'est qu'il sont créés par Dieu par amour et la troisième, que Dieu les a adoptés en envoyant son Fils qui s'est fait homme et qui est mort pour eux. Comme les animaux, les plantes et les pierres, les anges sont créés par Dieu et on peut donc dire qu'ils sont ses enfants. Comme les Hommes, les anges sont créés par Dieu par amour pour qu'ils puissent répondre à cet amour librement. Ce n'est le cas que des anges et des Hommes. Dans ce sens, ils sont vraiment enfant de Dieu. Mais il y a une manière d'être enfant de Dieu qui est réservé aux être humains, c'est d'être adoptés par le Père qui a envoyé son Fils, qui s'est fait Homme et qui est mort pour nous sur la croix. Seuls les Hommes sont enfants de Dieu dans ce sens.

Appelez tous les dominicains "mon frère", vous serez certains de ne pas commettre "d'un-père" !...

Pour compliquer un peu plus, tous les moines et les religieux ne sont pas prêtres... Ceux qui sont prêtres se font appeler "mon père", et le supérieur d'un monastère est nommé le "père-abbé" ! En ce qui concerne les moines et les religieux qui ne sont pas prêtres, il faut les appeler "mon frère", comme les religieuses que l'on appelle "ma soeur".

Pour compliquer encore plus, on peut même appeler un prêtre religieux ou moine "mon frère", car avant d'être prêtre, il appartient à une communauté, et c'est le fait d'être des frères qui prime.

Donc, si vous avez bien suivi, vous pouvez appeler un dominicain, qui est religieux et pas moine, "mon frère". Vous êtes sûr de na pas vous tromper. Car si vous appelez "mon père" un dominicain non-prêtre (on les appele des frères coopérateurs), vous vous trompez.

Mon père, mon frère, monsieur l'abbé, monseigneur? Comment s'en sortir ?

"Monsieur" est le diminutif de "monseigneur" que l'on réserve normalement aux prélats et aux évêques. N'appelez donc pas les prêtres "monsieur", ce serait leur faire trop d'honneur!

"Monsieur l’abbé" se dit à un prêtre séculier, c'est-à-dire un prêtre diocésain, et "mon père" se dit plutôt à un prêtre régulier (celui qui suit une "règle" comme les moines ou les religieux).

Pour compliquer un peu, parmi les prêtres diocésains, certains sont chargés d'une paroisse, ce sont les curés que l'on appelle "monsieur le curé", même s'ils ne sont pas évêques ! Leur adjoint est appelé "monsieur le vicaire".