Texte 5: FILS ET SEIGNEUR
"Permets-moi Seigneur" : l'hymne le plus pathetiquement humain
(Cf Breviaire "Fenqitho" de Noël, Edition de Mossoul, 1886, p. 486-488. Trad. du Syr. en Fr. Par Mgr Casmoussa)
Permets-moi, mon Seigneur,
De parler, dans la Foi, de Ton Histoire, ô Dieu Merveille,
En vérité, Tu es Merveille insondable par la merveille elle-même,
Dans la prophétie, Tu fus appelé Merveille,
Merveilleux es-tu et plein de merveilles,
Merveille entièrement merveilleuse
Merveille est Ta conception,
Merveille est Ta naissance,
Tu es totalement Merveille,
Ô Merveille insondable,
Alléluia
Tu ressembles à Ton Père,
Tu ressembles à Ta mère,
A qui ressembles-Tu, ô Toi l'incomparable Dieu,
Toi le sans couleur,
Tu ressembles à ton Père par la puissance et l'être
Par la royauté, la nature et l'autorité.
Ensuite, Tu ressembles à Marie qui T'a engendré,
D'elle, Tu as pris l'image de l'humanité,
Voilà que Tu ressembles à Ton Père,
Voilà que Tu ressembles à Ta mère,
Voilà que Tu ressembles à Toi-même,
Ô Toi qui as pris la ressemblance d'un esclave.
Alléluia
Combien Tu es vaillant !
Combien Tu es humble !
Combien Tu es fort !
Ton histoire est cachée en même temps que révélée,
Tu Te jettes vers chacun,
Tu ris à qui te rencontre,
Tu souris à tous ceux qui T'embrassent,
Tes lèvres sont embaumées par la rosée de la vie,
Tes doigts distillent des murmures.
Tes yeux sont beaux,
Elle regarde Ta mère,
Qui a faim de Te voir.
Voilà qu'ils ont faim de Toi, les fils de l'Eglise.
Alléluia
Valeureux de l'univers, Vaillant par sa puissance,
Insondable par son Etre, cache par sa Divinité,
Pourtant, Marie le porta et lui donna naissance,
Elle le cajolait et l'embrassait
Elle Lui chantonnait, tandis qu'il sautillait a sa rencontre,
Il la regardait et lui riait comme un bébé.
Etendu dans la mangeoire, emmailloté dans les langes.
Quand il se mettait à pleurer,
Elle se levait pour l'allaiter,
Elle l'enlaçait et lui chantonnait,
Lui ondulait ses genoux et lui demandait pourquoi ?
Alléluia
Ô grand de sa mère, o Seigneur de sa mère,
Ô Dieu de sa mère, plus jeune et plus ancien que sa mère,
Ta quiétude me met dans l'étonnement,
Ta vaillance me fait redouter,
Qui Te voit sans T'embrasser.
Ta nudité émerveille ceux qui Te regardent,
Ton bégaiement émerveille les éloquent.
Tes bras, les voilà croisés,
Tes pieds, les voilà qui se mettent à se remuer.
Tu es aimable tout entier,
Ta bouche est pleine de la parole de Ton Père.
Alléluia
Ta vue est agréable,
Ton odeur est douce,
Ta bouche est sainte, ô Dieu saint.
De Toi jaillit la vie,
Ô pain de vie venant de Bethléem (Maison du pain)
Vivant es-tu, venant d'un Vivant.