Dis-moi ce que tu aimes, je te dirais qui tu es ? Tu aimes les premières places et les salutations sur les places publiques, tu es le plus malheureux de tous les hommes. Tu penses être mis en avant, mais en fait, tu es comme ces tombeaux sur lesquels on marche sans s’en rendre compte. Bref, tu n’es pas vivant, tu es mort. Sans vie et sans même qu’on se rappelle de toi.
Alors, qui es-tu ? Regarde ce que tu aimes, et tu sauras qui tu es. Sonde le fond de ton cœur pour voir à quoi il est attaché ? Es-tu attaché à la chair, comme le dit saint Paul ? Alors tu appartiens à la chair et non pas au Royaume de Dieu.
Le chrétien n’est pas attaché à la chair, mais à Dieu. Le désir profond du chrétien, c’est d’appartenir à Dieu, de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force. Celui qui aime Dieu appartient à Dieu et il lui est fidèle. Celui qui aime la chair appartient à la chair et il est déjà mort.
Cette parole peut sembler dure, et pourtant, c’est une parole de vie. Ce n’est pas une parole qui interdit, c’est une parole qui pousse à aimer Dieu et à s’attacher à lui.
A cette parole est attaché une promesse, la promesse de recevoir et de vivre des fruits de l’Esprit qui sont « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » Qui ne voudrait pas de tels fruits ? Si nous les désirons, c’est que nous désirons l’amour de Dieu. Et si nous désirons l’amour de Dieu, alors notre cœur s’attache à Dieu et il nous donne ce qu’il nous promet.
Et pour cela, il faut détacher notre cœur de la chair pour ne l’attacher qu’à Dieu. Il faut, comme le dit saint Paul, crucifier en nous la chair avec ses passions et ses convoitises pour appartenir au Christ.
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