Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour trouver un trésor ? L’idée même de trouver un trésor nous fait rêver et serait capable de nous faire voyager jusqu’au bout du monde pour le trouver.
Mais de quel trésor s’agit-il ? Pour deux piécettes de monnaie on n’est pas prêt à tout vendre. Alors que pour un lingot d’or, on serait prêt à beaucoup déjà. Pour 10 lingots d’or, on serait prêt à encore plus de sacrifices.
Mais Jésus ne nous parle pas de ce genre de trésor. Il nous parle du Royaume des Cieux. À quoi sommes-nous prêts pour le Royaume des Cieux ? Est-ce qu’on le considère réellement comme un trésor ? Et comme le trésor immense qu’il est ? Nous serons prêts à tout laisser pour le Royaume des Cieux dans la mesure où nous en comprenons la valeur. Si nous comprenons d’expérience qu’il s’agit du plus grand des trésors imaginables, alors nous vendrons tout pour l’obtenir.
Celui qui a trouvé un trésor doit faire en sorte de ne pas se laisser dépouiller à peine l’a-t-il récupéré. A quoi servirait de vendre tout ce qu’on a pour acheter le champ, récupérer le trésor et se le faire voler aussitôt ? C’est peut-être ce risque que nous ne voulons pas prendre : tout quitter pour un Royaume qu’on va nous ravir.
Et c’est là une difficulté du chrétien. Son trésor, le Royaume des Cieux, il ne peut pas le ranger ailleurs que dans son cœur. Et ce cœur est fragile. « Nous portons un trésor comme dans des vases d’argiles. » (2Co 4,7) nous dit saint Paul.
Il y a là une réalité étrange du Royaume des Cieux. C’est un trésor inestimable, mais un trésor qui ne peut-être gardé que dans des vases fragiles. Cette fragilité qui est la nôtre devant le Royaume des Cieux est essentielle. Elle nous fait découvrir que le Royaume ne vient pas de nous mais qu’on le reçoit d’un autre.
Au fond, notre fragilité et notre inconstance à garder le Royaume nous rappelle que ce Royaume est un don gratuit de Dieu que nous ne méritons pas. Et c’est cela le Royaume : recevoir la vie de Dieu dans la fragilité de notre humanité pécheresse. Ainsi, ce Royaume ne dépend pas de nos propres forces, mais de Dieu. On ne peut donc pas nous le voler.
Nous ne devons donc pas avoir peur de tout perdre pour obtenir ce Royaume. C’est un trésor inestimable et personne ne pourra nous le ravir.
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